jeudi 16 avril 2009

DARK HERESY - ANATHEMA, PART. 3 : RESUME 2




6. CRASH
Impact. La rame heurte le Rhino alors que le monde ne semble plus être que crissements de métal, secousses, chocs et douleurs. Le train déraille, et frappe durement la paroi, se renversant sur le flanc et se brisant en trois. Raclant le sol dans un déluge d’étincelles, il s’immobilise enfin. Le guerrier xeno est mort, empalé par une tige de métal. Quant aux prisonniers, ils ont survécu par miracle, mais ils arborent tous de vilaines contusions…

Alors qu’ils s’extraient du véhicule en lambeaux, quatre gardes impériaux survivants se mettent à les braquer, encore sous le coup de la colère et de l’adrénaline.

Les gardes :
- Emril Toxven
- Jyde Kadarn
- Mactraub
- Kendall Torvesti

Rayner clarifie la situation, et les réquisitionne. Les soldats expliquent que leur char a subi une avarie, qu’ils se sont abrités pour effectuer des réparations. Ensemble, ils tentent de contacter leur hiérarchie, mais aucune réponse… L’un d’eux prend une drogue de combat appelée Spectrefeu. Dakka en accepte un peu, pour se maintenir concentré. Après avoir recouverts les morts du crash sous des décombres et prié, le groupe s’enfonce dans le tunnel, vers le centre de la Spire.

Alors qu’ils marchent, les gardes font un bref rapport des événements récents :
- Bataille spatiale contre les flottes du Sanctuaire
- Emergence de morts-vivants / mobilisation des Astartes au sein de la Spire 16 pour les détruire.
Mais les autres Spires n’ont pas eu la même chance. Nombreuses pertes.
- Débarquement d’un contingent de Templiers du Sanctuaire sur la lune


7. THE TUNNELS
Les gardes impériaux allument les lampes torches de leurs autoguns et fusils laser. Les faisceaux balaient l’obscurité. Des débris et de la poussière tombent par intermittence depuis le plafond, à chaque secousse. Le groupe tombe sur un équipement de maintenance (une sorte de plateforme sur rails) qu’il faut faire démarrer. Mais c’est à ce moment-là qu’un Lictor jaillit des ombres et tue l’un des gardes !

Après une bataille contre un ennemi spécialisé dans la traque et la dissimulation, et un autre garde tué, le groupe parvient à se débarrasser du Tyranide. Encore sonné par la confrontation, le groupe arrive enfin à la bifurcation. D’un côté, la station de tram, mais des cris et de nombreux tirs viennent de là, ainsi que des hurlements monstrueux. De l’autre, le corridor menant au puits, qui semble calme. Ils prennent la seconde option. Là, plus de chair au sol, mais des cadavres, et du sang sur les murs, comme suite à un violent combat. Des militaires gisent parmi les décombres, mais aussi des corps mutilés, atrophiés, et comme desséchés…

Le regard de Boucles d’Or est attiré par un clignotement venant de la console de navigation de l’élévateur, que les prisonniers ont surnommé la Cage à Oiseaux (Birdcage). Pourtant, l’ascenseur destiné à l’origine à transporter les forçats vers les mines de magma n’est pas supposé fonctionner… Pourtant, alors qu’elle accède au système, elle voit que tout est opérationnel.

L’élévateur descend en crissant, propageant de langoureux gémissements métalliques. Le groupe prend place à l’intérieur. L’ascenseur monte… Le groupe voit de nombreuses poches de résistance, des militaires, enfin alliés aux prisonniers. Ils sont tous unis pour faire face aux marées de Hormagaunts… Mais soudain, une secousse ébranle toute la Spire. En haut de la tour, une lance titanesque et d’apparence mi-métallique, mi-organique vient de transpercer l’édifice de part en part. Des blocs de pierre et des poutres de métal tombent dans le puits, et brisent les piliers latéraux de soutien de l’élévateur !

Le Birdcage s’incline dangereusement, menaçant de choir dans le vide. Un garde tombe en hurlant… Mais les autres parviennent à se mettre à l’abri derrière les colonnades de l’escalier en spirale. Dans une plainte assourdissante, l’ascenseur se détache et tombe, heurtant les parois et s’immobilisant finalement des dizaines de mètres plus bas.


9. FIGHT TO THE TOP
Luttant pour monter en haut de la tour, ils rencontrent le Capitaine Harren Basteran. Celui-ci semble jubiler.

Rayner : Où est le Commandeur?

Harren : En haut de la Spire ! Tu comptes quitter le système ?

Rayner : Oui.

Harren : Bien ! Il faudra au moins une personne pour témoigner de notre mort. Dis à nos frères avec quel courage nous nous sommes battus ! Qu’au bord du précipice, nous n’avons pas fléchi et regardé la mort dans les yeux en riant !

Rayner : Ce sera fait, Capitaine !

Harren : Sasgan, Torren, une escorte pour nos frères !

Escortés par les Astartes, la montée s’avère plus tranquille. Les Hormagaunts ne font pas le poids face aux deux surhommes. Mais rapidement, le groupe se rend compte qu’il devront passer par l’extérieur de la Spire pour contourner la lance Tyranide, qui obstrue tout passage vers les étages supérieurs…

« Devant vous, un gigantesque champ de bataille. Des milliers de soldats et des milliers de Tyranides s’affrontent, foulant du pied des amoncellements de morts, traversant des rivières de sang… Des vagues et des vagues de Tyranides déferlent, sous le feu nourri des Rhinos et des Predators. Les mitrailleuses rotatives des Destructors vomissent des douilles, les balles faisant éclater des gerbes verdâtres dans leurs sillages, tandis que l’autocannon perfore les lignes anti-artillerie ennemies. Les lascannons doubles des Annihilators creusent des sillons incandescents dans le sol, carbonisant et vitrifiant. Des centaines de missiles fusent, tirées des Whirlwind, placés en retrait et escortés par des Razorbacks et leurs tourelles rotatives qui vocifèrent sans interruption. Sur le front, les Astartes étripent leurs adversaires à coups de Bolts et de lames-tronçonneuses, leurs armures fumantes et luisantes de liquide verdâtre, tandis que des chars Vindicator éventrent les marées xénos pour créer des trouées dans leurs lignes. Juste derrière, des Dreadnoughts martèlent les Tyranides qui se sont faufilés de leurs vrilles acérées, éclaboussant tout se qui se trouve autour…

Les drops pods ne cessent de pleuvoir, tirés dès qu’une éclaircie se dessine dans les nuées Tyranides, parfois derrière les lignes alliées, parfois en masse dans les rangs Tyranides. De nombreux guerriers en émergent, pour périr le plus souvent dès les premières secondes… Un étendard arborant le Trident est dressé, pour être englouti juste après…

Des Thunderhawks zèbrent le ciel, louvoyant avec les Gargouilles, protégeant les Landing Crafts et les autres Transporteurs. En face de vous, trônant au-dessus de la mêlée, comme intouchable, le Titan foule de ses pieds le champ de bataille, écrasant les Tyranides par dizaines… Le sol, et toute la Spire, tremble à chacun de ses pas… Ses armes innombrables font pleuvoir un déluge de mort et de destruction. Une machine de mort effrayante, un colosse dédié à l’anéantissement, et que rien ne semble pouvoir arrêter...

Mais quelle que soit cette démonstration de force, vous voyez que les lignes impériales faiblissent, sous les assauts incessants des xénomorphes. Vous voyez que le soutien seulement partiel de la flotte, prise entre le marteau Tyranide et l’enclume de l’Interex, prive les troupes au sol d’un appui dont ils auraient bien besoin…

Les Guerriers Tyranides, armés de leurs gigantesques faux acérées, découpent des corps par dizaines, en les envoyant valdinguer. Autour d’eux, des hordes d’Hormagaunts et de Termagants déferlent comme des vagues noires. Ils ont beau tomber, l’instant qui suit, d’autres prennent leurs place, et bientôt, les marées retombent sur les hommes. Des vagues de griffes et de mâchoires, parsemées de jets d’acide et de plasma.

Mais ce n’est rien face aux charges effrénées des Carnifex. L’un d’eux, d’un coup de griffe, soulève de terre un Rhino Leman Russ en l’envoyant tournoyer et retomber sur les troupes impériales. Un autre mastodonte découpe un Thunderhawk en plein vol, et bondit dans les lignes ennemies, dans une explosion de corps et de poussière…

Derrière eux, les Essaims de Rippers dévorent les cadavres pour s’en repaître, assimilant et stockant leurs matériaux génétiques, sous l’ombre des Raveners, placés en escorte. Des Broodlords massacrent les survivants, et hurlent d’exultation.

Au loin, les Biovores, les Dactylis, les Exocrine, patientent, sous les silhouettes effilées, flottantes et immobiles des Zoanthrope… Et plus loin encore, les formes indistinctes des Tyrants et de leur Garde caparaçonnée se profilent…

Les ailes membraneuses des Gargouilles sifflent tout autour de vous. Les créatures s’élancent vers les Spires, et larguent des Hormagaunts, qui viennent heurter les parois avant de se déplier et s’insinuer dans les nombreux interstices…

Dans le ciel, le ballet silencieux des croiseurs, des frégates et des destroyers, qui affrontent le Léviathan et les Croiseurs Razorfiends ennemis, se noie presque totalement dans les nuées de drones qui tournoient au-dessus de vos têtes… »

Sasgan hurle à travers le vacarme : « Par ici ! »
Il montre du doigt une brèche dans la paroi, vers un amas de gravats facilement praticable…


10. THE COMMANDER
Ils parviennent enfin à la salle de commandement. C’est l’effervescence la plus complète. Roake est au centre de la pièce, coordonnant les différents officiers, donnant directives, ordres de bataille, recevant les rapports des différents capitaines déployés sur le terrain. Une véritable cacophonie d’informations, que le Commandeur semble pourtant maîtriser à la perfection.

Vigie : Commandeur, Spires 32, 24, 18 injoignables. Confirmation chute Spires 04, 15, 28.

Roake : Général Volstorn, demandez un rapport à Senjuk et à Cloyst, quelle est leur situation ?

Volstorn regarde par-delà la baie vitrée, une Spire est entrain de s’effondrer…

Volstorn ! J’ai besoin de vous pour superviser les troupes terrestres. Tesra, ressaisissez-vous ! Si vous ne pouvez assumer vos fonctions, je serai dans l’obligation de…

Volstorn reprend ses esprits.

Volstorn : Ce ne sera pas nécessaire, mon Commandeur !

Lieira Tien : L’Iron Thorn émet un signal, ils sont prêts, mon Commandeur !

Roake : Des nouvelles des renforts ?

Tien : Pas encore, mon Commandeur.

Roake : Essayez encore ! Amiral Axivadr, lancez l’opération Guillotine !

Axivadr : Tenaille amorcée, Commandeur, L’Emperor’s Claim, le Blood & Thunder, l’Iron Thorn et le Gauntlet en trajectoire d’interception !

Roake : Batteries de missiles à haute dispersion, feu à volonté ! Décapitez-moi ce monstre ! Lion’s Call, Razor Fang, maintenant !

Sur les écrans de contrôle, des vaisseaux se déploient pour contrer une nuée Tyranide. Deux vaisseaux se placent en barrage, fonçant en son sein comme pour la décapiter, tandis que quatre vaisseaux les contournent pour plonger et écarteler de l’intérieur la marée… Un dernier vaisseau apparaît sur l’écran de contrôle, lancé à pleine vitesse. Il passe dans la brèche créée par les quatre vaisseaux, alors que se dévoile un vaisseau-ruche Tyranide immense, jusque-là caché au cœur de la nuée.

Capitaine Feuerstein : Pleine puissance ! C’était un honneur de servir sous vos ordres, Commandeur !

Alors qu’il se désagrège, le vaisseau se translate dans le Warp au dernier moment, à l’instant-même où il entre en contact avec le Léviathan Tyranide. Roake ferme les yeux. Il semble savoir que tous les vaisseaux sont condamnés. Gigantesque explosion… suivie de celles des six vaisseaux sacrifiés pour toucher le cœur de la Flotte-Ruche.

Vigie : Confirmation, le Léviathan a été touché !

Des hurlements de joie résonnent dans la pièce, mais ils sont de courte durée.

Vigie : Vaisseau toujours en approche, il… Il a survécu.

Un silence de plomb tombe sur l’assemblée, que rompt l’Amiral…

Axivadr : Comme une hydre, les têtes ne font que repousser…

En effet, la nuée reprend sa forme originale, dérobant au regard la vue du Léviathan, toutefois sévèrement touché, et suppurant des fluides verdâtres dans l’espace…

Volstorn : Communication coupée avec la Spire 14 ! Le Flanc Ouest est transpercé ! Flanc Sud, les bataillons ont subi de nombreuses avaries !

Roake : Bon sang ! (il frappe le poing sur la table)

Tien : Commandeur, liaison établie avec le Benedictus !

Roake : Ce n’est pas trop tôt. Transférez-le sur l’holoprojecteur 1.

Une image sombre apparaît. Le Benedictus est assis sur un trône d’or aux nombreuses circonvolutions esthétiques, entouré de deux Templiers à la visière levée. Tous deux sont des xénomorphes, et pas de la même espèce. L’un a un visage filandreux, noueux, aux yeux sombres et à la mâchoire discrète. L’autre arbore des traits quasi-humains, mais plus anguleux, une mâchoire carrée, et sous d’épais sourcils broussailleux, des yeux vitreux comme remplis d’une fumée verte tournoyante. Sa peau grisée est tapissée d’entrelacs luisants et pulsants, et parcourues de saillies sur le front, les joues et le menton.

Le Benedictus, au centre, est lui aussi Xéno. Un Kinebrach, à la peau parcheminée, argentée. Il est vêtu d’atours resplendissants, d’émeraude, d’argent et d’ivoire. Sa voix est chuintante, et il n’est pas difficile de comprendre qu’il y a de la haine dans son regard.

Benedictus : Humains. Une fois de plus, votre engeance prouve qu’elle ne mérite nullement notre confiance. Et que tout espoir de rédemption pour votre espèce est vaine. Sinaria m’a demandé d’avoir foi en vous, et vous l’avez assassinée.

Roake : Benedictus, cet incident…

Benedictus : Silence, homme. Nous savons pourquoi vous êtes là. Votre race désire par-dessus tout le pouvoir, et se complait dans la destruction.

Roake : Nous avons un ennemi commun. En ce moment-même, un ennemi décime votre peuple comme le nôtre. L’incarnation-même de cette destruction. Si nous nous alliions…

Benedictus : Non. Aucune alliance n’unira nos deux peuples. L’Interex peut bien périr aujourd’hui, cela importe peu, nous vous combattrons jusqu’à ce que votre flotte soit entièrement annihilée, et avec, l’artefact que vous avez dérobé. Les Tyranides ne sont pas nos ennemis. Vous l’êtes.

Les prisonniers jusque-là spectateurs interviennent auprès du Benedictus. Ils sont prêts à remettre l’Anathame à l’Interex. Mais celui-ci refuse, car il suspecte une ruse pour mieux les détruire… Il leur dit à nouveau que la survie de l’Interex importe peu. S’ils doivent mourir, ils le feront en détruisant ceux qui cherchent à s’accaparer l’Anathame. Le Commandeur est abasourdi. Les prisonniers lui disent que son plus proche conseiller, le Cardinal Venitorre, était un adorateur du Chaos. A cela, le Benedictus crie au mensonge. Qu’il était le seul à rattraper par sa vertu la perfidie humaine, et qu’ils l’ont tué. A ces mots, ils comprennent que l’influence de Venitorre a dû corrompre le Benedictus, et que tout espoir d’entente est vain…

Benedictus : L’Imperium n’est pas prêt pour honorer une telle tâche. L’Anathame est un poison, et votre nature est corrompue par essence.

Roake : Non, vous vous trompez. Mais nous ne trouverons pas d’entente. Je le vois maintenant. Sachez que ma clémence n’est pas infinie. C’est votre dernière chance, Benedictus. Partez maintenant, et nul ne vous prendra en chasse. Vous avez ma parole. Si vous restez, que l’Empereur-Dieu ait pitié de nous et de votre folie.

Vigie : Commandeur, nous détectons de nombreuses signatures Warp !

Roake : Identification ?

Vigie : Signaux impériaux, mon Commandeur, ce sont les renforts ! Le radar est saturé, estimation 40 000 vaisseaux, classes Cobra, Emperor, Fégates et Croiseurs Dauntless, Vengeance, Dictator et Retribution… Emissions claires : signaux Ultramarines et Scythes of the Emperor !

De nombreux soldats et officiers se pressent contre la baie vitrée fissurée. Dans le ciel, des myriades de traînées lumineuses transpercent le ciel comme des milliers de comètes parallèles…

Les holoprojecteurs 2, 3, 4 et 5 crépitent et s’animent.

Sur le premier, un homme austère, en habits blanc étincelant d’amiral. Il arbore de nombreux galons et médailles. Ses cheveux grisonnants sont plaqués sur son crâne, et sa barbiche soigneusement taillée cache une bouche qui ne semble pas connaître de sourire. Un cache (eyepatch) couvre son œil droit. L’Amiral Kervan Storvak, sur l’Aeternum.

Sur le second, un homme en armure Astartes noir et or, arborant un Aquila blanc sur le plastron. Son visage est lacéré de part en part par des lacérations. Ses yeux sont froids, inflexibles, ses cheveux coupés courts sont du gris de l’acier. Thrasius, des Emperor’s Scythes, sur le Heart of Sotha.

Sur le troisième, un autre Astartes, en armure bleu topaze aux lisérés argentés. Marneus Calgar, des Ultramarines, sur l’Octavius.

Sur le quatrième, un homme jeune vêtu du noir inquisitorial. Ses cheveux sont sombres, et il arbore un tatouage stylisé sur le visage. L’Inquisiteur Arcturos, de l’Ordo Xenos.

Amiral Storvak : Mes salutations, Commandeur Roake. Nous saluons votre courage et votre dévouement, ainsi que votre ténacité. Nous sommes venus vous prêter main forte dans l’éradication de cette infestation.

Thrasius : Cette flotte-ruche va regretter d’avoir souillé de sa présence l’Imperium de l’Homme !

Arcturos : Benedictus. Je m’adresse à vous. Quittez immédiatement ce système. Vous ne bénéficiez de la clémence de la Sainte Inquisition que parce qu’une autre menace plus grande nous préoccupe. Si la raison guide votre esprit, vous disparaîtrez et jamais ne reviendrez. Dans le cas contraire, nous procéderons à l’élimination systématique de vos engeances, qui défigurez par votre seule présence l’harmonie décrétée par l’Empereur-Dieu.

Le Benedictus bouillonne de rage, mais s’incline finalement. De même, cette déclaration ne semble pas plaire aux trois autres. Y aurait-il un accord tacite entre Arcturos et le Benedictus pour que ce dernier cède si facilement ?

Benedictus : L’Interex a joué son rôle. Charge à vous désormais de veiller à ce que jamais cette arme ne se réveille. Qu’il ne soit pas dit que vous n’aviez pas été prévenus… Vous détenez désormais les clés de votre chute ou de votre rédemption. Je prie pour l’âme de votre Empire, Humains.

L’image du Benedictus disparaît. Ses vaisseaux se placent sur un vecteur de repli.


Storvak : Commandeur, je vous informe que je prends le commandement de la 213ème flotte. L’amiral Axivadr est placé sous mes ordres.

Roake : Nos troupes au sol ont besoin de l’assistance de la flotte. Avec votre soutien, nous pouvons coordonner nos efforts depuis la surface…

Silence gêné.

Storvak : Ce ne sera pas nécessaire, Commandeur. Nous louons votre persévérance. Ayez l’assurance que votre nom ne tombera pas dans l’oubli. Et nous vous remercions pour votre sacrifice. La Sainte Ecclésiarchie a décrété l’Exterminatus sur Géhenne et le Sanctuaire. Le protocole débutera dans une heure…

Arcturos : Nous sommes sincèrement désolés, Commandeur.

Les holoprojecteurs s’éteignent. Tout le monde s’est figé. Un officier fuit, cédant à la panique.

Officier : Non, ce n’est pas possible ! Ils ne peuvent pas faire ça !

Roake : Gardes, saisissez-le ! Personne ne sort de cette pièce !

Le Commandeur est défait. Volstorn se laisse tomber à genoux… Un jeune cadet pisse dans son pantalon. Rayner s’avance. Il salue le Commandeur.

Rayner : Commandeur, je demande l’autorisation d’emmener mes hommes en sécurité.

Roake semble lutter pour comprendre la question… Puis se reprend.

Roake : Permission accordée.

Roake (souriant piteusement) : Pendant tout ce temps… Six années, n’est-ce pas ? Un agent infiltré de l’Inquisition à mes côtés… Vous auriez très bien pu vous passer de mon autorisation en invoquant votre autorité…

Rayner : Je ne ferai pas cet affront à un Héros de l’Imperium.

Roake : Que la lumière de l’Empereur éclaire votre chemin.

Rayner : C’était un honneur de servir sous vos ordres, Commandeur.

Roake : C’était un honneur d’avoir pu côtoyer de réels héros… Sans vous, le Chaos aurait triomphé ici. Que l’Empereur veille sur vous, Citoyens !

Rayner invite les prisonniers à le suivre, dans le silence médusé de la salle…


11. TO THE SPACEPORT
Le groupe se fraie un chemin vers le spatioport. Celui-ci est dévasté par les tirs ennemis, mais des batteries anti-aériennes tonnent toujours, propageant flammes et vacarmes assourdissants… Soudain, un Tyrant Guard arrive au niveau du spatioport, après avoir gravi toute la Spire, et entame son massacre, détruisant un Landing Craft et tuant des soldats. Le combat est rude. Mais le groupe parvient à le mettre à mal. Il est achevé par une salve de tirs lourds, alors qu’un vaisseau « cloaké » réapparaît au-dessus du spatioport, un vaisseau manifestement Xeno !


12. XENOSHIP SHUVAENTEN
Le vaisseau s’attèle à l’un des dock d’arrimage et ouvre sa passerelle. Rayner confie aux prisonniers que c’est son vaisseau personnel, le Shuvaenten, l’un des trois Xenoships autorisés par l’Inquisition.

Le pilote et « moderatus » du vaisseau, Faustian, un camarade de Rayner, les accueille et leur dit de se sangler rapidement pour qu’ils déguerpissent. Une fois attachés, Faustian lance le Shuvaenten à pleine vitesse vers l’espace…


13. PLANETARY BOMBING : EXTERMINATUS
Depuis l’espace, le groupe regarde se dérouler le bombardement massif de Géhenne et de Sanctuaire… Une pluie de feu qui tombe sur la lune, annihilant tout sur son passage. Ragaana entend dans sa tête un cri de rage et de désespoir, à la vue de ce spectacle terrifiant. Qui ? Le vaisseau se translate soudain dans le Warp, les soustrayant de l’enfer…


14. THE CHOICE
Les prisonniers se remettent de leurs blessures, harassés de fatigue. Ils ont survécu, mais les souvenirs de ces derniers jours hantent leur sommeil et leurs phases de réveil. L’Anathame est confinée dans un champ de stase. L’humeur est noire, morose, et les survivants miraculés irascibles et nerveux. Ils sont sept à avoir survécu, seulement sept sur des millions…

Mais alors que les jours passent, et que les blessures de la chair se referment et celles de l’esprit s’apaisent légèrement, Rayner vient les trouver. Il loue ce qu’ils ont accompli, malgré l’issue malheureuse. Il insiste sur le fait qu’elle aurait pu être bien pire. Pour leur compétence et leur dévotion, il compte bien les recommander auprès d’un Inquisiteur de l’Ordo Hereticus, ami de son propre maître. Il les laisse réfléchir à cette proposition.

Pendant les jours qui suivent, ils en viennent tous à accepter cette offre, mais à la condition qu’ils ne soient pas séparés. Rayner leur dit qu’il n’est pas décisionnaire, mais qu’il fera tout pour le permettre.

Cependant, les germes du doute s’insinuent en eux. Sont-ils corrompus, sont-ils damnés ? Et ces visions qu’ils ont eues au fond du gouffre ? Sont-elles vraies ? L’Imperium serait-il corrompu aux plus hauts échelons de son administration ? Tous cherchent des réponses salutaires, sans les trouver.


THE AFTERMATH
Le vaisseau sort enfin du Warp aux abords de Scintilla, capitale du Secteur Calixis, après 3 semaines dans le Warp (temps réel : 6 jours hors Warp). Planète entièrement recouverte d’une titanopole tentaculaire, siège de la bureaucratie et des instances dirigeantes du Secteur. Des tours gothiques par centaines de milliers, une pollution omniprésente, à la fois magnifique et terrifiante dans son excès.

Le Shuvaenten s’arrime sur la plateforme d’une haute tour, et le groupe sort sous la pluie drue pour pénétrer dans l’édifice impressionnant. Les pièces, les halls et les couloirs sont vastes, à la fois épurés et respirant l’autorité et le prestige. C’est le quartier général de l’Inquisition sur Scintilla.

Dans les corridors, ils croisent deux Inquisiteurs en habit noir. Ils les observent un temps, avant de venir vers eux en souriant. Ils se présentent : Umberto Rausen et Simon Catafalk, de l'Ordo Malleus. Ils sont venus présenter leurs condoléances à l'Inquisiteur, et continueront les efforts des prisonniers sur Sepheris Secundus. Ils en font la promesse. Puis ils s'éloignent...

Les prisonniers sont menés, sous le regard perplexe des acolytes et des scribes, vers un grand bureau, dont la baie vitrée s’ouvre sur la ville, impressionnante de nuit.

Un homme regarde à travers, au port altier. Rayner s’incline.

Rayner : Monseigneur. Je vous amène les hommes dont je vous ai parlé.

L’homme se tourne vers vous. Il ressemble comme deux gouttes d’eau au Commandeur Devlin Roake, mis à part une cicatrice qui court à proximité de son œil droit, du front jusque sur sa joue.

Magnus Roake : Je suis l’Inquisiteur Magnus Roake, de l’Ordo Hereticus… Maintenant, parlez-moi de la mort de mon frère…

FIN D’ANATHEMA

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