mercredi 17 juin 2009

DARK HERESY - INTERMEDE

Glavius Wroth dicte avec minutie son compte-rendu d'audience à son scribe, quand trois coups discrets résonnent sur sa porte. D'une main, il congédie son assistant et les serviteurs bourdonnants qui l'entourent. Il les regarde disparaître par la porte de fonction, avant de répondre d'une voix tonnante.

- Entrez.

L'Inquisiteur Vownus Kaede s'invite dans les bureaux de Wroth sans un bruit. Son chapeau ample de répurgateur et ses vêtements sont encore couverts de poussière. Il défait son haut col et toise son homologue, qui arbore un regard grave.

- Je te connaissais plus fin que ça. A quoi rimait cette intervention, Glavius ?
- Je ne faisais que mon devoir, frère Inquisiteur.
- En t'attaquant à tes pairs ?
- Ne te rends-tu pas compte des dérives de la Cabale, Vownus ? Une faction indépendante au sein de l'Inquisition, qui ne rend des comptes qu'à elle-même, et dont le travail est caché des autres inquisiteurs... Trouves-tu cela normal ?
- La Cabale a la bénédiction du Seigneur-Inquisiteur Caïdin. L'as-tu oublié ?
- Ce n'est pas une raison suffisante.
- Que crois-tu donc ? Pour quelle raison ne nous fais-tu pas confiance ?
- Je pense que certains profitent de ce voile opaque pour s'adonner à un radicalisme forcené. Qu'ils profitent de ce sceau du secret pour échapper aux sanctions de notre Saint Ordre.
- C'est une grave accusation, frère.
- Je le répète. Je ne fais que mon devoir. Que cela plaise ou non.
- Je comprends. Et je ne t'en empêcherai pas. Mais tu mets ta carrière en danger en faisant cela.
- J'en ai conscience. Mais ce ne sont pas les remontrances et les pressions des Inquisiteurs de grade supérieur qui me feront baisser les bras.
- Soit. Mais tu perds ton temps. Nous n'avons rien à cacher.
- Nous avons tous nos petits secrets, Vownus. Toi y compris.

A ces mots, les lèvres de Kaede s'ouvrent sur un sourire, et Wroth lui rend la pareille...

mardi 16 juin 2009

DARK HERESY - ILLUMINATION, GALERIE













Paysages d'Iocanthos
Désert, Chantiers Astraux et Collecteurs d'Eau

DARK HERESY - TEASER




A la sortie du Tribunal Inquisitorial, Rayner demande à Roake s’il peut s’entretenir un instant avec ses acolytes. L’Inquisiteur accède à sa demande et va préparer leur départ imminent.

Rayner leur donne une piste : il a fait des recherches concernant Eddras d’Allarcand. C’était un noble et un riche mécène de Scintilla. Il a financé l’établissement d’un nouveau culte, les Cantus Immaculata Veritas, qui a pris son essor et gagné en popularité auprès de la noblesse ces dix dernières années. Le Ministorum avait demandé aux autorités inquisitoriales d’envoyer un inspecteur pour donner son avis sur sa conformité par rapport au Credo Impérial. C’est Aristarchus qui avait été nommé. Il a proclamé ce culte digne d’accéder au rang des confessions officielles de l’Ecclésiarchie. Suite à son avis favorable, cette accession a été ratifiée… Ce n’est sûrement pas une coïncidence.

Rayner leur dit qu’il restera sur Iocanthos le temps que son maître, l’Inquisiteur Vownus Kaede, de l’Ordo Hereticus, purge la planète de ses hérétiques. De nombreux bûchers devront être allumés, même s’il regrette cet état de fait. Les personnes qui ont participé au rituel du Danseur sont probablement devenues perméables au Warp, et doivent être purgés. Les acolytes s’étonnent. Ils avaient toujours pensé que Rayner faisait partie de l’Ordo Xenos. Il se contente de leur sourire avant de leur souhaiter bon voyage.

Les acolytes fouillent l’appartement qu’Aristarchus a brièvement occupé à Port Souffrance, mais le trouvent ravagé et pillé. Ils vont ensuite au spatioport, et retrouvent Roake, en compagnie de ses autres acolytes. Il leur présente Graham Strygos, le chef de la seconde unité. Sous ses ordres, Urdos Garm, prêtre du Macchabeus, spécialisé dans l’anéantissement des démons et « prêté » par l’Ordo Malleus, Pellicyclos, Adepte et archiviste, Livan Tilbaren, un clerc pompeux, et Jocelyn Quint, une Arbitratrice aussi cinglante que séduisante.

La tension est grande. Tous savent que l’Inquisiteur Roake ne remettra sa Rosette Inquisitoriale, qu’à son meilleur élément. La compétition sera rude entre les groupes, surtout que les nouveaux arrivés semblent avoir la faveur de Magnus sans avoir pour autant fait véritablement leurs preuves. D’où une certaine jalousie…

Ils prennent place au sein d’un vaisseau étrange, qui se révélera être le Xenoship Pellenshir, l’un des trois vaisseaux autorisés par le Conclave. C’est le transport privé de Roake, qu’il met à la disposition de ses acolytes.

Pour leur prochaine mission, les deux groupes travailleront conjointement. Ils devront traquer un hérétique notoire, Coriolanus Vestra. Un ancien prêcheur et missionnaire du Ministorum, estimé et révéré jusqu’à sa disparition lors d’une campagne d’évangélisation dans l’amas des étoiles du Halo, et à son retour en tant qu’ennemi de l’Imperium et idolâtre du soi-disant Soleil Spectral.

Roake leur explique ce qu’est la Cabale Tyrantine : un groupe d’Inquisiteurs nommés par le Conclave Calixien, chargé d’étudier et de désamorcer la menace de l’Astre Tyran. Glavius Wroth pense que la Cabale est un pouvoir au sein du pouvoir, avec ses buts propres, et tente de la combattre…

L’un des buts de Coriolanus Vestra a toujours été l’acquisition de fragments de partitions écrites il y a des centaines d’années par le défunt compositeur virtuose Jaeger Sebastus Black.

Jaeger Sebastus Black était un compositeur que beaucoup pensaient touché par la grâce de l’Empereur. Mais c’était aussi une ésotériste aux accointances tendancieuses. Ses partitions ont été étudiées avec minutie, car il était connu pour signer ses œuvres et y intégrer des messages cachés, aux références occultes. Chaque combinaison de notes était assimilée à un chiffre, chaque combinaison de chiffres à une lettre. Ainsi s’ébauchaient, sur de multiples niveaux de lecture et de compréhension, des textes hermétiques et initiatiques, que seuls les initiés pouvaient comprendre.

Ces messages ont pendant longtemps fait références aux croyances d’un culte hérétique appelé Le Serre-Lys. C’était une secte d’érudits qui prônait l’idée que le Ministorum, et l’Imperium dans sa globalité, avait désavoué les enseignements de l’Empereur-Dieu, en établissant des cultes le vénérant. Selon eux, les cultes devaient être abolis, et le Credo Impérial en particulier. L’Empereur, disaient-ils en se référant à d’antiques textes hérétiques, avait décrété l’interdiction de tous les cultes, surtout ceux qui voulaient le vénérer. Une vile propagande, bien sûr…

Le Lys est désormais de l’histoire ancienne, mais de toutes manières, Black avait fini par prendre ses distances avec cette secte…

Il disait qu’il avait vu de ses propres yeux la volonté de l’Empereur, à travers la musique, qu’il considérait comme la pulsation du monde. A l’époque, la musique constituait, avec l’arithmétique, astronomie et la géométrie, le Quadrivium, par lequel les savants pouvaient prétendre à la compréhension de l’univers.

Lors de son exécution pour hérésie, Black révéla au monde que son Requiem était déjà écrit, et que bientôt, il résonnerait à travers le monde et éveillerait les masses.

Certains illuminés cherchèrent cette œuvre. D’autres prétendirent qu’une telle composition n’existait pas. Que ce n’était que le dernier pied-de-nez d’un hérétique voulant se jouer des foules. Pendant des siècles, ce Requiem demeura un mythe.

Bien sûr, à travers les âges, de nombreux individus se targuèrent d’avoir eu le Requiem entre leurs mains. Des Rogue Traders, des érudits, des archéologiens… Ces rumeurs ont été étudiées avec soin. La majorité d’entre elles n’étaient que divagations et fausses pistes. Mais pas toutes.

Certaines des personnes qui ont prétendu posséder les partitions ont été retrouvées folles, car elles avaient fait l’erreur de céder à la tentation et de faire jouer le Requiem. Les spectateurs, les musiciens… Tous étaient devenus fous. Malheureusement, ils avaient brûlé les œuvres.

L’Inquisition n’avait jamais mis la main dessus. Jusqu’à l’incident du Lost Pilgrim.

Le Lost Pilgrim était un vaisseau de fret indépendant, qui avait été reporté manquant. Il avait fait escale sur Sinophia Magna, et depuis, plus aucune trace. Jusqu’à ce que son épave soit retrouvée, dérivant sans vie dans l’espace. A bord de ce vaisseau fantôme, des cadavres… des traces de combat. Et dans une pièce close, le cadavre carbonisé d’un homme, ainsi que des fragments de son journal, avec lequel il avait tenté de s’immoler.

Extrait du journal :

Ils sont à ma porte.
J’entends leurs rires. Ils veulent que je les rejoigne.
La musique… Elle est plus forte maintenant.
Elle demeure à mes côtés, toujours, en permanence.
Et ce malgré notre départ de cette maudite planète !
S’ils arrêtaient de rire, je pourrais me concentrer.
Sur cette mélodie, ces notes…
Ces rires, faites-les taire !
Je les couche sur papier, car j’ai peur d’oublier.
J’ai presque terminé.
Qu’ils se taisent !

Je viens de comprendre.
Ces rires, ce sont les miens.
Ils sont tous morts, à l’extérieur.
Je dois les rejoindre…


Accompagnant ce journal, des partitions, elles aussi fragmentaires. Ces partitions ont été traduites suivant les « clés » de Jaeger Sebastus Black, et ces transcriptions sont désormais connues sous le nom de :

Hereticus Tenebrae Propheticum

Ou la Prophétie de l’Astre Tyran, que voici :

Fragments traduits du « Requiem » de Jaeger Sebastus Black

Probablement issus de l’Introït et Kyrie (Premier mouvement)

(…)
Et les quatre cavaliers de la ruine
Jailliront du Maelstrom et du sombre Ether
Couronnés de ténèbres et masqués de chair
Contemplez, sous leurs pas, les Cités se calcinent

Le premier se voudra prince et mendiant
Dans sa main, la lanterne du sage vacille
Et celle des fous, d'un éclat infernal brille
Sa voix, un carillon de discorde et de sang

Et viendra la catin, langoureuse danse...
De ses soupirs, elle ébauchera des tempêtes
Gloires en déshonneurs, triomphes en défaites
Maculés, les braves, de leur propre semence

(…)

Probablement issus du Dies Irae (Deuxième mouvement)

(…)
En ce lieu, ils seront réunis
Parmi eux, le fourvoyé, le déchu et l’égaré
Ils se tiendront sous la lueur de l’astre qui ne brille pas
et ne connaîtront pas sa puissance

Devant eux, les rivières de flammes se tariront,
Les fleuves de sang se flétriront
Et les fleurs fanées révéleront la pourriture

(…)

Probablement issus du Lacrymosa – Salva Me (Troisième mouvement)

(…)
Le Héraut reviendra alors de ce lieu
De grandeur et de résonnance
Et il brandira un grand pouvoir
Mais ce pouvoir ne sera pas celui des déchus et de leurs engeances, et les damnés ne le connaîtront pas

Les sots seront ses messagers,
Son avènement sera celui de la ruine et de la mort,
Même s’il n’en sera pas la cause

Alors, peints de sang, les joueurs se tairont
Et les ténèbres se déverseront, vomies par le Soleil Noir,
Pour être recueillies dans un calice

(…)


Viennent ensuite, d’après les informations glanées :
- L’Offertoire, quatrième mouvement
- Le Libera Me, cinquième mouvement
- Le Sanctus, sixième mouvement
- Le Lux Aeterna, septième mouvement

Dont le contenu reste inconnu à ce jour…


Coriolanus Vestra est obsédé par le fait d’acquérir ce Requiem, car c’est pour lui un guide, dans lequel il trouvera ce qu’il doit accomplir. Il semble sur le point de réussir.

Sa capture est essentielle pour l’Inquisition. Car il pourrait détenir des informations capitales sur la nature de l’Astre Noir.

C’est pourquoi les acolytes devront faire route vers Acreage, où il a été repéré récemment, et procéder à son arrestation.

A ces mots, Constantine pâlit.
Acreage, son monde d’origine…

DARK HERESY - ILLUMINATION, EPILOGUE




JOUR 1

A Stern Hope :

Le Danseur sur le Seuil a été banni. Skae a été mis aux arrêts, malgré ses protestations. Il n’a fait que suivre les visions que lui avait révélées l’Empereur-Dieu, et il ne peut se résoudre à croire qu’il a été en réalité le jouet d’une force chaotique. Seth est ébranlé par ces événements, mais fait tout son possible pour soulager la douleur des pèlerins, calmer les plus paniqués, et leur donner de quoi occuper leur esprit (les cadavres des corbeaux doivent être brûlés, les morts enterrés). Lamarck est lui aussi sous le choc, et son dévouement envers Skae se change en haine.

Le corps d’Aristarchus est brûlé. Ses affaires, ainsi que celles de l’abbé, soigneusement fouillées. Les acolytes trouvent des documents compromettants : une lettre que Skae écrivait, le journal de l’Inquisiteur, un mot dans le coffret de son Tarot… Tous sont destinés à un certain Eddras d’Allarcand, qui semble être celui qui a orchestré tout cela. Est-ce lui, l’Inquisiteur auquel le Daemon a fait référence ? Avait-il tout planifié pour détruire l’engeance du Warp ? Ou avait-il d’autres buts inavouables ? Dans tous les cas, ces actes sont teintés de radicalisme…


Extrait du Journal d’Aristarchus :

Mes tirages sont de plus en plus clairs...
Il n’y a désormais plus aucun doute.
Ce jeu magnifie mes talents, les transcende.

Chaque jour que le Saint-Empereur nous accorde, je remercie Eddras pour sa générosité. Il est désormais certain que par son geste, son altruisme, il a accompli l'œuvre que L'Empereur avait à son égard.

J’ai été choisi par L’Empereur-Dieu.

Demain, je serai transfiguré par sa lumière! Ma destinée est écrite : je dois reprendre le flambeau de mon illustre ancêtre, et mener l'humanité vers un nouvel âge d'or ! Vers la gloire !

L'Astronomican est de plus en plus faible. Sa flamme vacille... Les autres semblent l'ignorer, mais je peux le sentir. De jour en jour, sa lumière décroît.

L'Empereur m'a choisi pour rallumer sa flamme ! Et je me montrerai digne de cette tâche, digne de mon héritage ! A travers moi, L'Imperium brillera comme jamais, et son feu ardent consumera ses vils ennemis !

Il me tarde désormais de ressentir sa grâce. Demain, une nouvelle ère s'ouvrira dans le règne de l'Homme !

Demain, je deviendrai Incandescence !




Mot trouvé dans le coffret du Tarot :

Puissent ces lames vous apporter lucidité et clairvoyance...

E. d'Allarcand




Lettre que Skae destinait à un certain Eddras :

Cher Eddras,

Nous voilà donc à la veille de la consécration.
A travers les fenêtres du prieuré, la cathédrale resplendit de mille feux sous le soleil du soir. Combien d'années se sont-elles écoulées ?
Cinq ! Cinq années de dur labeur, pour enfin voir la volonté de l’Empereur s’accomplir...

Et rien n'aurait pu voir le jour sans votre aide et dévotion.

Je me souviens de notre rencontre à Port Souffrance. Vous avez été le seul à m'écouter, à croire les dires d'un humble prêtre qui n'avait jusque-là rencontré que mépris. Cette vision, en laquelle d'autres ne voyaient que folie, s'est concrétisée !

Vous m'avez ouvert les portes de votre cercle de connaissances, et les avez convaincus de faire preuve de générosité. Sans vous, jamais nous n'aurions pu bâtir cet édifice en si peu de temps. Cette œuvre est la vôtre tout comme la mienne, et il me tarde que vous puissiez quitter Scintilla pour venir la contempler.

Vous avez tenu votre promesse. Celle que vous m'aviez faite le jour de votre départ. Et il est temps pour moi de vous remercier pour votre confiance inconditionnelle et pour votre noblesse d'âme.

Peu peuvent prétendre à autant de piété que votre personne.

En tant qu'Ecclésiarche, je prie l'Empereur-Dieu pour qu'il vous touche de Sa grâce.
En tant qu'homme, je vous témoigne mon éternelle gratitude.

O. Skae


Skae est interrogé. Il avoue connaître Eddras d’Allarcand. Il explique qu’ils se sont rencontrés à Port Souffrance il y a des années, alors qu’il venait tout juste d’arriver. Skae avait eu des visions. Chaque nuit, le même rêve. Un édifice à la gloire de Drusus, sur une colline couverte de fleurs de feu. L’Archevêque Gould n’a témoigné que du mépris, et seul Eddras l’a écouté. Il lui a conseillé de poursuivre ses visions. Qu’il avait une mission. Plus tard, c’est ce même Eddras qui lui a conseillé de demander à Aristarchus, le descendant de Drusus, d’être présent lors de la consécration… Une idée qui allait de soi. Il n’a rien fait de mal, et continue de déclarer que ses visions émanaient de l’Empereur… Les acolytes comprennent vite que le fait de l’admettre le ferait basculer dans la folie.

Lamarck, toujours bouillonnant de rage, demande aux acolytes l’autorisation de partir pour Port Souffrance pour demander de l’aide à l’Arbites et louer un nouveau transport, pour leur permettre de traverser le désert sans encombre (leur barge ayant été détruite lors de l’attaque de Kol’tar). Ils acceptent, en sachant que le Frère cherche aussi à s’éloigner de Skae, qui a trahi sa confiance…

Seth, bouleversé, décide de se consacrer à la reconstruction de la palissade, car il craint une nouvelle attaque des Ashleen. Leur attaque n’était-elle pas justifiée, en réalité, et lui, Seth, n’a-t-il pas en vérité pris le parti des ennemis de l’Imperium ? Sa douleur est grande. Sa honte aussi… Mais les acolytes lui demandent de rester concentré et vigilant. Ils ont besoin de lui pour maîtriser la population de Stern Hope.

Le prêtre Olikeus, qui était parmi les pèlerins, mais qui était resté en dehors de la cathédrale, pour officier à ceux qui n’avaient pas pu entrer, vient trouver les acolytes pour leur proposer son aide…

Boucles d’Or et Ragaana commencent à étudier le Tarot d’Aristarchus.

A Port Souffrance :

Suite à la destruction du Danseur, des travailleurs meurent intoxiqués au sein des raffineries de pollen de Spectrefeu. Des bioingénieurs constatent que les stocks ont périclité soudainement, et que le pollen est désormais un poison. Les Vaï et les collecteurs indépendants de Spectrefeu qui n’avaient pas encore écoulé leurs stocks se voient refuser l’achat de leur récolte par l’Administratum. Tout achat est suspendu par l’Adeptus jusqu’à nouvel ordre.


JOUR 2


A Stern Hope :

Boucles d’Or et Ragaana continuent d’étudier le Tarot. Ce dernier est un ouvrage magnifique, articulé autour d’un circuit technologique inconnu des archives du Mechanicus. L’artefact est capable d’amplifier la réceptivité du Psyker qui l’utilise, et même, pour un non-Psyker, d’ouvrir son esprit sur le Warp.

Les autres acolytes s’attèlent à la rédaction du rapport qu’ils devront envoyer à Roake.

Seth a tenté comme il pouvait de contrôler les mouvements de panique, mais certains pèlerins ont décidé de quitter Stern Hope, horrifiés par ce qu’ils ont vécu dans la cathédrale, et voulant fuir cet endroit maudit. Seth se résout à les accompagner, afin de les protéger lors de leur voyage dans le désert. Lui et les acolytes se séparent.

Un cavalier Ashleen vient récupérer le livre que la Chanteuse avait prêté aux acolytes. Ces derniers le lui remettent, non sans quelques désaccords. Pour certains, il doit être brûlé. Pour les autres, ce n’est qu’un saint ouvrage relatant les hauts faits de Drusus sur Iocanthos… En échange, le cavalier leur remet un talisman. Un gage d’honneur pour les Ashleen, qui leur assurera respect et protection, pour avoir libéré la planète du joug du Danseur.

A Port Souffrance :

Les Vaï et les collecteurs privés se pressent aux guichets de la cour des comptes. Ils savent que leur récolte est inutilisable, mais s’ils ne parviennent pas à la vendre, ils ne pourront acheter l’eau nécessaire à leur survie. L’Administratum tente de trouver une solution, et cherche à comprendre ce qui a bien pu se passer. Des botanistes sont réquisitionnés pour étudier le problème. Est-ce un virus, un parasite ? Les marchands d’eau sont directement sollicités par les récolteurs, mais refusent de livrer leurs cargaisons contre des marchandises avariées. L’Arbites réussit à contrôler la foule.


JOUR 3


A Stern Hope :

Boucles d’Or et Ragaana découvrent que le « Circuit » conditionne l’esprit de son utilisateur et fige sa psyché dans une certaine configuration, la modelant pour créer une sorte de prison psychique. Il est clair que l’esprit d’Aristarchus était destiné à devenir une cage pour le Daemon. C’était donc son but : enfermer le Danseur et le rendre impuissant. Mais ils découvrent aussi que les lames de Tarot agissent comme des récepteurs, sur une « fréquence » Warp prédéfinie et invariable. De l’autre côté, il y a probablement un émetteur. Le potentiel de cet artefact dépasse l’entendement. Bien configuré, il pourrait servir à communiquer à travers l’Imperium sans passer par des astropathes !

Le soir venu, Frère Lamarck arrive à Stern Hope avec un contingent de l’Arbites. Il est arrivé à Port Souffrance tôt dans la mâtinée, après un voyage sans interruption. Il a obtenu une audience avec l’Arbitrateur en chef en fin de mâtinée, et réussi à le convaincre de porter assistance aux acolytes en début d’après-midi. Deux escouades resteront à Stern Hope pour sécuriser les lieux tandis que la dernière escortera les acolytes et leurs prisonniers à Port Souffrance. Lamarck décide de rester dans l’enclave pour aider ceux dans le besoin, et fait ses adieux aux servants de l’Inquisition.

A Port Souffrance :

Le blocus se poursuit. De plus en plus de Vaï et de collecteurs arrivent à Port Souffrance, pour trouver la cour des comptes fermée. Les marchands d’eau sont pris à parti, et des échauffourées éclatent. L’Arbites intervient pour faire cesser les violences. Quelques Vaï prennent les armes, et causent des rixes à l’intérieur et à l’extérieur de l’enclave.


JOUR 4

Les acolytes arrivent à Port Souffrance pendant la nuit. Ils sont briefés pendant le voyage, et transférés sous bonne escorte au sein de la cour des comptes, désormais barricadée. Skae et Severus sont placés en détention. L’administratrice Kosloff reçoit les acolytes. Elle est débordée, mais leur donne l’autorisation de faire appel à l’astropathe de l’Administratum pour convoyer un message à leur Inquisiteur.

L’Administratum décide de rationner son stock d’eau, et ferme les portes de la ville. Des laissez-passer sont mis en place. Ceux qui n’en possèdent pas sont expulsés de l’enclave.

A l’extérieur de la ville, dans les bidonvilles, le manque d’eau commence à se faire sentir. Des premières manifestations éclatent près des portes, avec quelques violences. Des rapports de la part des espions de Krin font état de pratiques barbares. Les Vaï saignent leurs montures pour boire leur sang…


JOUR 5

De nombreux Vaï gagnent Port Souffrance, et se voient refuser l’entrée. Leurs hordes encerclent passivement la ville. Les protestations de la population se font plus virulentes. L’Arbites est obligé de sévir. Des coups de feu sont échangés. Les Vaï envoient des émissaires. Ils trouvent portes closes, et se voient refuser audience.

Dans la ville, des bagarres éclatent. Le manque d’eau se fait sentir même entre les murs de la cité. Les Guildes marchandes et les négociants indépendants, qui craignent pour leur sécurité, et aussi car ils voient que tout business est condamné, décident de quitter le système.


JOUR 6

A L’EXTERIEUR :

On découvre les premiers morts de déshydratation au sein des populations les plus miséreuses. Des habitants de bidonvilles attaquent des tribus en les voyant boire le sang de leurs montures. Les tribus ne se laissent pas faire, et beaucoup des miséreux sont tués. D’autres se précipitent pour boire leur sang, en imitant les pratiques des locaux, habitués à la vie dans le désert.

D’autres miséreux tentent de pénétrer dans l’enceinte de la ville. L’Arbites est obligé de réprimer ces incursions par la violence. D’autres se précipitent pour boire le sang des hommes tombés, et tombent à leur tour…

A L’INTERIEUR :
Des émeutiers attaquent les derniers marchands d’eau qui sont restés. Leur cargaison est pillée. Il y a des morts. D’autres forcent le passage dans la cour des comptes et demandent à l’Administratum d’ouvrir son stock d’eau. Sabetha Kosloff refuse, car elle sait qu’il n’y a de toutes façons pas assez d’eau. Une bagarre éclate, un membre de l’Administratum est tué. L’Arbites procède à une répression sévère et sécurise entièrement la zone, créant une zone de sécurité. Les gardes reçoivent l’ordre de tirer sur tous ceux qui tentent de la franchir.


JOUR 7

Les Adepta Sororitas de l’Abbaye de l’Aube arrivent à Port Souffrance en amenant de l’eau. Elles assurent une part du maintien de l’ordre et une distribution d’eau. Mais les stocks qu’elles ont amenés sont épuisés dès le soir…

Un vaisseau se translate dans le système, apportant des nouvelles. L’Administratum reçoit l’ordre d’évacuer Iocanthos, qui n’est plus d’aucune utilité pour l’Imperium. On apprend aussi que l’utilisation de Spectrefeu, désormais un poison, a causé des centaines de milliers de morts au sein de la Garde Impériale. On apprend aussi que le Ministorum a déclaré unilatéralement, sans en référer à Marius Hax, Seigneur-Gouverneur du Secteur Calixis, l’Exterminatus sur le monde de Baraspine, le monde natal de Plex.

De plus, les acolytes reçoivent leurs consignes. Ils doivent se placer sous l’autorité de l’Arbites, en attendant l’arrivée d’Inquisiteurs qui procèderont à leur interrogatoire. Une missive de Magnus Roake les enjoint à ne pas causer de vagues, et d’attendre sa venue.


JOUR 8


Des émeutes généralisées éclatent à Port Souffrance. En dehors de la ville, les Vaï, excédés par le silence des autorités de l’Imperium, assiègent l’enclave. La situation est en train de dégénérer…

A l’intérieur de la cour des comptes, les acolytes sont assignés à leurs quartiers, sous la garde de deux Arbites. Un moine du Ministorum qu’ils n’ont pas vu jusqu’à présent vient leur apporter leur repas. Mais après avoir posé le plateau, ce dernier sort un pistolet laser et tire sur Venria, la blessant à plusieurs reprises. Les acolytes ne parviennent pas à le maîtriser, et sont obligés de le tuer. De toute évidence, ce n’est pas un tueur. Ses mains étaient crispées sur son arme, et il tremblait de tous ses membres, avec une expression horrifiée sur le visage… Mais il a failli réussir. Avant de mourir, il hurle à la Sororitas : « Meurs, hérétique ! ».

Dans le couloir, les acolytes trouvent les deux gardes morts, tués à bout portant. Le visage de l’un a fondu sous la chaleur du laser. L’autre arbore sur son torse plusieurs impacts carbonisés et fumants. Dans les affaires de l’assaillant, un chapelet, avec l’insigne du Prieuré de Veneris, le cloître et orphelinat où Venria a passé son enfance…


JOUR 9

La situation devient de plus en plus critique, à force que la soif pousse les Vaï et la population à des actes désespérés. La chanoinesse Goneril, de l’Abbaye de l’Aube, décide de transférer les « prisonniers » en sécurité, au sein de leur couvent.


JOUR 10

A Port Souffrance :

Les derniers « civils » évacuent Port Souffrance. Seuls Sabetha Kosloff, Gurgerin Krin et un petit contingent de l’Adeptus Arbites reste pour sécuriser la cour des comptes. Les Vaï lancent leur attaque, et éventrent l’enceinte abandonnée par les gardes. La ville est mise à sac. Le Vervaï Skull mène un combat acharné dans les rues. Il finit par y trouver la mort, ainsi que les quelques téméraires qui ont choisi de rester pour défendre leur maison. La horde de Skull résiste encore un temps, mais finit par rendre les armes et se range du côté des vainqueurs. L’enclave est pillée, saccagée. Seule la cour des comptes, complètement assiégée, résiste encore…


JOUR 11

A Port Souffrance :

Arrivée de deux vaisseaux de la Garde Impériale. A leur bord, quatre mille hommes, sous l’autorité des Inquisiteurs Rykehuss, Vownus Kaede et Glavius Wroth. L’Inquisiteur Magnus Roake les accompagne.

Rykehuss mène l’assaut contre les éléments rebelles d’Iocanthos, et au terme de la première journée, parvient à mettre en déroute les armées des Vaï. Port Souffrance est reprise, plusieurs Vaï tués ou capturés.

A l’Abbaye :

Rayner Sarghunn, qui accompagne Kaede, vient trouver les acolytes. Il les rassure. Ce qui les attend n’a rien à voir avec un procès. Plutôt un audit. Cela fait partie du protocole. Normalement, cela a lieu au Bastion Serpentis, forteresse de l’Inquisition sur Lachesis, l’une des lunes de Scintilla. Mais les conséquences exceptionnelles de leurs actions ont impliqué un traitement exceptionnel.

Suite à quoi, il les tient au courant des dernières nouvelles. La dégénérescence des drogues de combat créées à partir de pollen de Spectrefeu a provoqué la mort de centaines de milliers de soldats, et causé la défaite de nombreux corps expéditionnaires, envoyés combattre des Waaaghs Orks dans les zones frontalières du Secteur. Le prix à payer pour l’élimination du Danseur était lourd. Les instances militaires estiment que cet événement leur a fait perdre les efforts d’une dizaine d’années de conquêtes. Les pressions ont donc été lourdes sur l’Inquisition.

Concernant Baraspine, c’est le chaos diplomatique le plus total. Marius Hax fulmine contre le Ministorum. Même le Cardinal Ignato, l’autorité suprême de l’Ecclésiarchie dans le Secteur, n’était pas au courant. Et le Seigneur-Inquisiteur Aegult Caïdin non plus… Qui plus est, aucune explication officielle n’a été adressée, ce qui provoque encore plus d’animosité. Rayner ne peut donc malheureusement pas donner de détails à Plex. Il en est désolé.


JOUR 12

A Port Souffrance :


Les acolytes sont rapatriés à Port Souffrance. En arrivant, ils voient sur la place publique le corps de l’abbé Skae, oscillant au bout d’une corde. Escortés jusqu’à la cour des comptes, ils sont ensuite mis aux arrêts dans les geôles, où Roake vient les rejoindre, en compagnie d’un autre de ses acolytes, un assassin du nom de Graham Strygos. Malgré les recommandations de Strygos, Roake tient à partager le sort de son autre groupe d’acolytes. Il se sent en effet responsable de les avoir envoyés sur une mission si dangereuse sans plus de préparation. Il aurait dû mieux étudier la question…

Roake leur dit qu’ils ont fait du bon travail. Que l’Inquisition ne pouvait demander d’autre solution que celle qu’ils ont choisie.

Cependant, ils devront dorénavant faire preuve de plus de subtilité et de clairvoyance. Contrairement aux autres Ordos, qui affrontent le plus souvent une menace visible et évidente, l'Ordo Hereticus combat une menace insidieuse. Et pour cela, ils devront faire fonctionner leur intellect...

Il leur dit alors que l’Inquisiteur Rykehuss, le Chasseur de Sorcières de l’Ordo Hereticus, est parti pacifier Stern Hope, à la tête de quelques centaines d’hommes, tandis qu’un tiers de la Garde Impériale est parti traquer les Ashleens et les autres tribus rebelles.

A Stern Hope :

Rykehuss, avec son zèle légendaire, néo-baptise l’enclave. Il détruit la cathédrale impie, tue les pèlerins qui sont restés, dont Lamarck. Le fait qu’ils se soient défendus prouve qu’ils étaient corrompus.


JOUR 13

A Stern Hope :

Les prisonniers sont torturés. Rykehuss veut exterminer tous ceux qui ont participé au sombre rituel. Même à leur corps défendant… Qu’ils l’aient voulu ou non, ils ont pactisé avec les forces du Chaos, et doivent être purifiés. L’Inquisition ne saurait prendre des risques à ce sujet. Kaede instaure un système de délation. Tous ceux qui savent où se trouve l’un des pèlerins qui a participé aux événements de Stern Hope sont censés le reporter aux autorités impériales. Ceux qui cachent l’un d’entre eux se voient coupables de complicité, et connaîtront le même sort.


JOUR 14

La Garde Impériale parvient à défaire les noyaux de résistance tribaux. L’armée de Kol’tar, qui s’était réfugiée dans les montagnes, est écrasée, et le Vaï est capturé.


JOUR 15

Roake et ses acolytes sont sollicités pour témoigner lors du procès d’une première vague d’inculpés.

C’est Glavius Wroth qui préside l’assemblée.

Kol’tar est reconnu coupable d’avoir attaqué une enclave sous protectorat impérial, et d’avoir participé au massacre de citoyens impériaux.

L’archevêque Gould est reconnu coupable de corruption, et de compromission, même indirecte, avec les forces du Chaos. Il est condamné à 20 coups de fouet et à l’emprisonnement à vie sur la colonie pénale de Sheol XVII. Il sera remplacé par le prêtre Olikeus, des Cantus Immaculata Veritas, nommé nouvel Archevêque d’Iocanthos.

Gurgerin Krin est blanchi. Son action d’encourager les affrontements entre Vaï n’avait pour seul but que d’accroître les rendements dans la collecte de Spectrefeu. Il a donc servi l’Imperium de manière exemplaire, avec les félicitations de Sabetha Kosloff et des autorités supérieures de l’Administratum. Krin jète un regard méprisant aux acolytes qui l’ont accusé.


JOUR 16

Kol’tar est exécuté par décapitation, sur la place publique.


JOUR 17

Kos’ke apprend la mort de son frère. Ivre de rage, il décide d’apporter la ruine à l’Imperium.


JOUR 20


Kos’ke parvient à fédérer treize tribus. Une horde titanesque fait route vers Port Souffrance. Seth tente de les dissuader, sans succès.


JOUR 21

La guerre éclate entre les Vaï renégats et la Garde Impériale. Seth tente de négocier la reddition des chefs tribaux et demande clémence. Rykehuss lui rit au nez.


JOUR 25

La Garde pulvérise les rebelles. Kos’ke et Esha Rayne trouvent la mort. Seth est bouleversé. Sa foi est de nouveau mise à l’épreuve. Même si l’Empereur est juste, ses serviteurs sont des monstres impitoyables et sanguinaires… Est-ce donc cela, Sa lumière ? Elle ne vaut pas mieux que le règne de sang des Vaï.

Seth vient se plaindre auprès des Inquisiteurs. Rykehuss fulmine et l’accuse de blasphème. Il est arrêté.


JOUR 26

La seconde série de procès s’ouvre.

Seth est accusé d’avoir professé des propos blasphématoires. Mais les acolytes, qui trouvent un allié inespéré en Gurgerin Krin, parviennent à lui accorder la clémence. Krin, il y a quelques semaines, voulait sa mort. Maintenant, il le recommande en tant que nouveau gouverneur planétaire… Il est vrai qu’il est le dernier Vaï encore foncièrement favorable à l’Imperium. Il est clair que les choses ont changé. Le contexte n’est plus le même… Mais a-t-il un autre intérêt dans l’affaire ?

Vient le moment où les acolytes sont amenés à justifier leurs actions.

Wroth :
Aviez-vous conscience des implications de vos actions ?

Les acolytes : Non.

Worth : Vous avez donc agi sans discernement ?

Les acolytes : un Daemon était sur le point de renaître, la seule solution était de l’éradiquer.

Rykehuss sourit et acquiesce.

Wroth : Le Spectrefeu était un élément essentiel de la Garde Impériale dans la lutte contre les fléaux qui accablent l’Imperium. Vous avez ôté cet avantage aux défenseurs de l’humanité. Que répondez-vous à cela ?

Roake : Nul ne sait ce qu’il serait advenu des défenseurs de l’humanité si…

Wroth (irrité) : Silence, Inquisiteur Roake ! Ce n’est pas à vous que j’ai posé cette question !

Ragaana : Hé, mon frère, là, l’usage du pollen de Spectrefeu, il était devenu une habitude au sein des armées impériales. C’était un avantage, hein. Mais un avantage peut-êt' voulu par le Daemon, pour provoquer, comment tu dis, là, la dépendance, et corromp' petit à petit, hein. Il faut pas écarter l’éventualité qu’une fois libéré, hein, le Danseur sur le Seuil il ait pu prendre le contrôle de toutes les personnes qui ont abusé de la drogue, tu vois, et ça aurait donné une catastrophe bien pire. Une armée contrôlée par un Daemon, hein, dans le cœur même du Secteur tout proche ?

Wroth : Ce ne sont que conjectures.

Roake : Glavius Wroth serait-il devenu Xanthite ?

Wroth : Comment osez-vous ?

Kaede : Nous pouvons peut-être conclure ? Il est évident qu’ils ont accompli leur devoir en tant qu’acolytes…

Wroth : Je n’ai pas terminé. Savez-vous ce qu’est la Cabale Tyrantine, acolytes ?

Les acolytes : Non.

Wroth : Auriez-vous reçu un ordre émanant de la Cabale d’éliminer le Danseur ?

Les acolytes : Non.

Roake : C’est donc à cela que vous vouliez en venir, Inquisiteur ? Au procès de la Cabale ?

Wroth : Silence ! Devant eux, les rivières de flammes se tariront. Les fleuves de sang se flétriront… Connaissez-vous ces vers ?

Les acolytes : Non.

Mais Venria les connaît. Elle se tait, mais elle les a déjà entendus… Mais où ?

Wroth : Avez-vous été envoyé pour les accomplir ?

Kaede : Il suffit, Glavius. Il me semble que tu t’égares…

Wroth : Qu’ils répondent !

Roake met la main dans son veston.

Les acolytes (un peu perdus) : Non.

Wroth accepte alors enfin de passer au vote. Unanimement, les actions des acolytes sont déclarées justifiées. Ils sont alors libres de partir…

jeudi 11 juin 2009

DARK HERESY – ILLUMINATION : RESUME, PART. 4




Lorsque les acolytes entrent dans l’enclave, ils voient un petit groupe de cavaliers devant la tente de Seth. Esha Rayne est en pourparlers avec lui. C’est en effet lui qui a convaincu la Chanteuse de Mort de donner une chance à l’abbé Skae et à l’Imperium. Les acolytes sont admis à l’intérieur, sous l’œil mauvais des guerriers de Kos’ke. S’il y a effectivement une ouverture de la part des Ashleen, la tension n’en est pas totalement apaisée. Le site est maudit pour eux, et cela se ressent. Ils sont nerveux, à cran, irritables et extrêmement vigilants.

A l’intérieur de la tente, Seth est assis sur un coussin, Esha Rayne à sa gauche, Kos’ke sur sa droite. La discussion est solennelle. Le Vaï des parias sourit à l’entrée des acolytes, ce qui n’est pas le cas de son pair. Rayne est une vieille femme à la peau parcheminée et tannée par le soleil. Elle est aveugle, et une jeune fille l’accompagne. Cette dernière tient fermement dans ses bras un gros livre de cuir, relié par une lourde chaîne à son poignet. La vieille femme semble tiquer à l’entrée des acolytes, et semble soudain suspicieuse.

La Chanteuse révèle que le lieu où Stern Hope a été bâtie est un lieu maudit pour les Ashleen. Il y a longtemps, des despotes sanguinaires y régnaient, asservissant les Ashleen et les autres peuples d’Iocanthos. Ils y faisaient couler le sang, sacrifiant chaque jour de nombreuses âmes en l’honneur d’un démon, le Danseur sur le Seuil. Les légendes disent même que des rivières de sang s’écoulaient de cette colline, bordées de Spectrefeu… Lorsque Drusus débarqua sur la planète, il combattit ces tyrans, et affronta le Danseur, aussi connu sous le nom du Père Corbeau, avant de le bannir au-delà du royaume des hommes. Mais malgré cette victoire, les Ashleen continuèrent d’éviter ce lieu, car ils pensaient – et pensent encore – que cette terre est hantée par sa sombre influence.

Esha Rayne est donc là à contrecœur, car Seth lui a dit que consacrer la cathédrale pourrait à jamais sanctifier ce lieu, et lever la malédiction. La Chanteuse était d’abord rétive, mais a fini par permettre son érection, réservant son jugement, et donnant ainsi une chance à l’Empereur-Dieu et à ses fidèles. Elle a cependant peur que quelque chose tourne mal. Pour l’instant, Kol’tar attend son jugement. Il se conformera à ses paroles, par respect des traditions. L’avenir de l’enclave ne dépend que d’elle, en somme.

De but en blanc, elle demande aux acolytes pourquoi ils sont là. Est-ce pour faire couler le sang à nouveau, ou bien lever le mal une bonne fois pour toutes ?

Soudain, Venria se lève, et d’une voix qui ne semble pas lui appartenir, rugit face à l’assemblée. « Sont-ils tous aveugles ? Sont-ils tous devenus fous ? Le chaos est en ces terres, ne le voyez-vous pas ? » Kos’ke dégaine son arme et attaque la Sororitas, craignant qu’elle n’attaque la vieille femme. Heureusement, le coup est paré, et Venria reprend ses esprits. Elle sait qu’une nouvelle fois, quelqu’un, ou quelque chose, a pris possession d’elle. La Chanteuse agite son bâton sacré en direction de la Sœur des Batailles, comme pour chasser les mauvais esprits. Elle dit qu’un esprit puissant rôde autour d’elle, et ordonne aux acolytes de quitter sa tente. Ce qu’ils font pour ne pas envenimer la situation.

Mais si un danger rôde, les acolytes n’en perçoivent pas la source. Toutes les personnes qu’ils ont interrogées, tous les gens avec qui ils se sont entretenus, semblent animés par une volonté de faire le bien autour d’eux, dans le respect du Credo Impérial. Est-ce le lieu qui est la cause du mal ? Y a-t-il même un mal à combattre, mis à part de sombres rumeurs issues du folklore local ?

Aristarchus, quant à lui, semble se complaire dans l’oisiveté. Outre ses discussions avec Skae, il s’enferme dans sa chambre et ne semble pas vouloir en sortir… Quand les acolytes viennent lui faire un rapport, il se montre irascible. Il leur dit qu’il n’a pas de temps pour écouter leurs complaintes. Sont-ils si inaptes qu’ils ne peuvent accomplir la mission qui leur a été confiée ? La chose qu’il leur demande est pourtant simple : que la consécration se passe sans accroc. Il se montre totalement sourd à tout ce que les acolytes peuvent dire… Il a plus important à faire.

Sans directive, les acolytes continuent leurs investigations. Ils inspectent la cathédrale, à la trace du moindre indice. C’est Frère Severus qui est chargé de s’occuper des préparatifs. Il dirige les derniers travaux et les installations. Celui-ci se montre courtois, mais son austérité est assez difficile à supporter. C’est comme s’il jugeait les acolytes. Suite à la demande de ceux-ci, il leur fait le déroulé de la journée du lendemain. Notamment qu’un grand banquet sera organisé avant la consécration, pendant lequel les pèlerins échangeront avec les Ashleen de la nourriture, en guise de paix.

Ils vont alors trouver le Frère Lamarck, pour leur demander où sont les stocks de nourriture prévus pour la célébration. Ils ont en effet un doute. Et si quelqu’un mettait du Spectrefeu dans les mets ? Lamarck admet qu’avec une dose massive, la drogue provoque une euphorie meurtrière… Mais il leur dit qu’il n’y a pas de stock à proprement parler. Chaque pèlerin proposera un plat, et les Ashleen en feront de même…

Si ce n’était pas la nourriture, peut-être l’eau ? Lamarck se montre soudain inquiet. Il n’y a en effet qu’un seul puits dans l’enclave. Y verser du Spectrefeu affecterait tout le monde… Les acolytes lui demandent de prendre une arme et de garder le puits. Il acquiesce et y va sans tarder. Si leur intuition s’avérait exacte, la Fête de Saint Drusus pourrait aboutir à un massacre…

Venria va trouver Seth pour qu’il demande une audience pour elle auprès de Kos’ke. Il réussit à les faire se rencontrer, malgré les réticences de ce dernier. La Sororitas demande au Vaï de promettre de ne participer à aucun combat le lendemain. Il accepte, même s’il trouve cette demande des plus étranges.

Les acolytes rentrent ensuite à nouveau dans la cathédrale, pour un examen approfondi. Severus les regarde visiter l’édifice avec une moue désapprobatrice. Ils inspectent des sortes de sarcophages de pierre, encore vides, et censés accueillir des gisants plus tard. Ils observent les statuts des saints patrons de l’Imperium, qui se dressent à la périphérie. Certains socles sont encore vides. Au centre, le statue de Drusus, derrière l’autel, domine le lieu, imposante et magnifique…

Mais quelque chose ne va pas. Ses yeux semblent comme lacérés de fissures ! Et en regardant les autres statues, toutes arborent ces mêmes dégradations. Même les vitraux sont fêlés là où des personnes ont été représentées. Les acolytes interpellent Severus pour lui montrer ces détails. Ce dernier, qui ne s’en était pas aperçu jusque-là, est estomaqué par cette découverte, et de toute évidence sincèrement et profondément choqué par cet acte de vandalisme !

Venria lui intime de mobiliser tous les ouvriers et artisans présents à Stern Hope pour réparer tout cela avant la consécration du lendemain. Même s’il est dubitatif par rapport à la faisabilité de cette entreprise, Severus appelle les ouvriers et les exhorte à travailler nuit et jour pour réparer cette offense. En bon serviteur de l’empereur-Dieu…

Soudain certains de la présence du mal, les acolytes se risquent à déranger Aristarchus. Mais celui-ci est toujours aussi sourd à leurs paroles. Il semble se contenter de tirer les lames de son tarot, encore et encore. L’inquisiteur les renvoie régler le problème, en les insultant copieusement au passage pour l’interruption qu’ils ont causé. C’est sûr, quelque chose cloche dans son attitude, mais comment intervenir ? Son autorité surpasse la leur de mille lieues.

La nuit finit par tomber. Dakka et Boucles d’Or sont chargés de surveiller Aristarchus, tandis que les autres patrouillent et se reposent tour à tour.

Il est environ trois heures du matin quand Lamarck vient subitement trouver les acolytes. Les lumières spectrales illuminent les collines. Les servants de l’Inquisition s’harnachent en hâte. En sortant, ils voient en effet une lumière verdâtre luire au loin, dans la noirceur des monts avoisinants. Ils empruntent un véhicule pour rallier au plus vite sa localisation, avant qu’elle ne disparaisse.

Au bout d’une heure, ils abandonnent la barge et continuent à pieds. Ils se rapprochent des lieux, pour voir, sur une pierre plate, la même surface noircie, et des restes de flammèches dansantes qui finissent de se consumer. Mais ce n’est pas tout. Dans la vallée en contrebas, une lumière vacille. Une lanterne. Un chariot. Une silhouette…

Les acolytes l’encerclent et intiment à l’homme de se rendre. Ils reconnaissent Severus. Il est arrêté et questionné. Sous la menace, il cède. Il est venu ici pour disposer d’un corps. Celui du ferronnier, qui d’après lui colportait de sombres rumeurs concernant le bon abbé. Il l’a donc tué, et a brûlé son corps avec du Spectrefeu (un très bon combustible, capable de brûler des heures durant, et dont la combustion provoque des températures si élevées qu’il consume tout sans laisser de trace).

Il idolâtre Skae avec une dévotion maladive. Pour lui, c’est un saint homme, immaculé. Et il ne laissera personne entacher sa réputation, ou par le biais de rumeurs nocives, empêcher la consécration de la cathédrale. En effet, l’édifice est l’œuvre de toute une vie pour l’abbé. Une mission divine ! Et Severus est bien décidé à faire taire toutes les personnes qui osent professer le contraire. C’est pour cela qu’il s’est débarrassé de tous ceux qui parlaient mal de Skae ou de la cathédrale. Par le biais d’accidents provoqués discrètement, de meurtres plus sordides…

Mais tout cela, au nom de l’Empereur-Dieu.

Et le pire, c’est qu’il est sincère. Il a été soulagé de l’arrivée des acolytes. Mais il a aussi vu qu’ils n’agissaient pas. Se contentant d’écouter les rumeurs les plus impies, les plus infâmes, sans même lever le petit doigt. C’est là qu’il a compris qu’il devrait continuer d’agir pour le bien de Stern Hope, en faisant disparaître les brebis galeuses. Que l’Inquisition ne l’aiderait pas. Qu’il ne pouvait compter que sur lui.

Bien sûr, il n’en a jamais touché mot à Skae. C’est un homme bon et généreux. Trop. Et quelqu’un doit se salir les mains pour qu’il puisse rester pur.

Les acolytes sont horrifiés par ces confessions. Severus n’éprouve aucun remords, et se comporte comme un illuminé. Il devait sacrifier sa personne pour que la cathédrale soit érigée. C’était nécessaire, selon lui. Il sait aussi qu’il doit être puni pour ses actes, et l’accepte sans broncher. Mais après la consécration. Il les supplie de le laisser continuer son œuvre. Tout comme eux, il est un défenseur fidèle de la foi impériale. Ils sont du même côté.

Les acolytes, horrifiés, le mettent aux arrêts, en attendant de contacter l’Arbites de Port Souffrance. Ils pensent à ce moment avoir découvert la source des « phénomènes » dont parlait Skae. Simplement un homme qui a basculé dans la folie…

Mais alors qu’ils regagnent le véhicule et que l’aube embrase le ciel. Ils voient en contrebas des fumées noires s’élever de l’enclave.

Dans la vallée, une horde titanesque s’est déversée sur Stern Hope. Les cavaliers de Kol’tar attaquent la colonie impériale ! Les acolytes se hâtent et se fraient un chemin au travers des bataillons ennemis, et pénètre dans la ville déjà envahie en enfonçant la palissade extérieure.

A l’intérieur, le chaos le plus total. Des guerriers Ashleen tuent, pillent, kidnappent. Les acolytes sont pris dans les tourments de la bataille. Aristarchus, sur le parvis de la cathédrale, consume ses ennemis à l’aide de ses pouvoirs pyrotechniques, tout en protégeant Skae. Seth, Lamarck et d’autres combattants défendent l’entrée de l’édifice au péril de leur vie.

Mais les pèlerins et les suivants de Seth sont à la merci de la barbarie des hordes de Kol’tar. Les acolytes sauvent quelques enfants, destinés à être mis en pièces par des molosses délibérément lâchés sur eux. Ils empêchent un groupe de détruire le générateur de la ville, un autre de kidnapper une frêle demoiselle. Ils tuent l’un des chefs de la horde. Et parviennent à empêcher des cavaliers, armés de bombes artisanales, de détruire les parois de la cathédrale, en sacrifiant leur barge…

Durant la bataille, Severus combat aux côtés des acolytes, mais son visage est déchiré par les griffes d’un chien, et ses yeux ont été arrachés… Dakka s’est brisé le bras dans la chute de la barge.

Les acolytes aperçoivent un groupe de cavaliers aller vers le campement des Ashleen de Kos’ke. Ces derniers n’interviennent pas du tout dans la bataille, comme Venria le leur a demandé. Les cavaliers sont en réalité Kol’tar et sa garde personnelle. Ils discutent avec Rayne et Kos’ke, et tous enfourchent leurs chevaux, et quittent l’enclave.

Les attaquants se retirent progressivement, laissant ruine et destruction dans leur sillage. Des feux consument les bâtisses de bois, les morts jonchent les rues. Comme au temps jadis, le sang coule à nouveau sur la colline…

Une fois le calme revenu, les acolytes vont retrouver Aristarchus. Celui-ci est furieux. Pourquoi ont-ils quitté Stern Hope ? Ses instructions étaient pourtant claires ! Et cette maudite sorcière Ashleen ! Tout est de sa faute. L’Inquisiteur ordonne aux acolytes de lui ramener la tête de cette mégère hérétique. Et ils comprennent que discuter avec lui est devenu inutile…

Ils partent donc à la suite de la horde, en suivant le corridor de terre martelée laissé par les destriers Ashleen. Laissant derrière eux l’enclave, au-dessus de laquelle tournoient des centaines de corbeaux appâtés par l’odeur du sang et de la mort.

Ils mettent quelques heures à atteindre le campement de Kol’tar. Là, ils sont accueillis avec suspicion et défiance, mais la Chanteuse de Mort consent à leur accorder une entrevue. Sous la tente prévue à cet effet, Rayne, la fillette qui veille sur elle, Kol’tar, Kos’ke et deux guerriers. Lorsque les acolytes lui demandent pourquoi ils sont partis, elle répond que c’est parce que Kol’tar avait la preuve que l’Imperium ne voulait pas le bien des Ashleen.

A ces mots, Kol’tar demande à ses gardes d’amener un prisonnier. Ce dernier, visiblement battu et torturé, implore les acolytes de le délivrer. C’est un adepte de l’Administratum, au service de Gurgerin Krin. Et aussi un marchand d’armes. Son but est simple : aider tel ou tel Vaï, en leur donnant des armes, afin d’encourager les conflits, et parfois de les provoquer. Ainsi, ils garantissent un flux permanent et stable de Spectrefeu. Et de temps à autres, se débarrasser de Vaï trop ambitieux ou gênants… C’est en opposition totale avec le droit des tribus d’Iocanthos de se livrer bataille sans intervention de l’Imperium. Les Ashleen sont furieux !

Les acolytes fulminent aussi contre Krin et les deux autres représentants officiels de l’Imperium sur Iocanthos. Et décident de ne pas secourir le prisonnier de l’Administratum.

Mais Esha Rayne, si elle est encline à croire que les acolytes sont de bonne volonté, veut avoir des preuves. Notamment en ce qui concerne Venria. Car elle suspecte qu’un puissant esprit la possède. Après avoir psalmodié, elle entre en communication avec cet esprit, et est satisfaite par ce qu’elle ressent. Elle expliquera donc tout aux acolytes.

Elle demande à la fillette de donner le livre aux acolytes. Celui-ci narre les heures sombres d’Iocanthos, sous le joug d’un culte vénérant le Danseur sur le Seuil, l’arrivée de Drusus, la guerre et la destruction des cultistes, et enfin, le bannissement du Daemon. Mais il contient aussi une prophétie énoncée par Drusus : qu’un jour, l’un de ses héritiers viendrait verser son sang pour détruire le démon pour de bon…

Elle leur donne aussi un conseil, passé génération après génération à la Chanteuse de Mort : que la faiblesse du Danseur réside dans ce dont il est le plus avide, et ce par quoi il corrompt et étend son influence. Pour les acolytes, le message est clair. Les corbeaux dévorant les yeux des défunts. L’aveuglement de tous les gens qui sont restés ici trop longtemps, et qui ne voient pas qu’ils jouent le jeu du mal et du chaos… Le Père Corbeau aveugle. Ses yeux sont sa faiblesse.

Les acolytes repartent. Le ciel s’est obscurci. Des corbeaux innombrables tournoient au-dessus de leur tête, et semblent converger vers Stern Hope. De sombres présages. Ils se dépêchent.

Ils trouvent Stern Hope assiégée par des nuées de corbeaux, dont les ailes bruissent dans un vacarme assourdissant. Ils semblent fous, tournoient, rasent le sol et les murs, comme des chauves-souris. La ville est enveloppée de ténèbres, et des nuages noirs et grondants éclipsent le soleil. Sur le parvis, Seth et des volontaires gardent l’entrée de la cathédrale. Beaucoup ont peur. Ragaana perçoit les énergies du Warp se déverser en ce lieu…

Seth explique qu’Aristarchus et l’abbé ont décidé d’avancer l’heure de la consécration. Qu’ils lui ont demandé de protéger l’édifice au péril de sa vie. Il les laisse bien sûr entrer…

Ce qu’ils découvrent à l’intérieur les pétrifie d’effroi. Les pèlerins venus assister à la célébration entonnent des chants cacophoniques. Leurs yeux sont grand ouverts, et ils ne clignent pas des paupières. Ils pleurent, et suivent les acolytes du regard sans pouvoir esquisser le moindre geste. Un regard qui semble implorer : délivrez-moi, je vous en supplie, sauvez-moi…

Suspendus à la voûte, les gigantesques encensoirs diffusent une fumée âcre, à l’odeur pestilentielle de fer. Du Spectrefeu. Ils brillent, comme les braseros, d’une lueur verdâtre, à mesure que les fleurs se consument…

Au centre, devant l’autel, dos à la foule, Skae, en robes de cérémonie, lève les mains au ciel. En face de lui, Aristarchus flotte dans les airs comme dans de l’eau. Il rit d’un rire fou, devant la statue de Drusus (dont les yeux ont fondu), baigné dans une lumière verte impie, cheveux et vêtements ballottés par des vents inexistants.

Ragaana sent une autre présence, terrible et mauvaise, au-dessus de l’Inquisiteur. Dans son esprit, une sorte de nuage noir lugubre, qui semble ébaucher les contours d’une silhouette vaporeuse. Serait-ce le Danseur ? Le nuage semble aspiré par Aristarchus, et l’investit en pénétrant sa chair par ses oreilles, sa bouche, ses yeux, et par les pores de sa peau…

Dakka fait tinter son fusil à pompe.

Skae se retourne alors, possédé, difforme, entièrement sous la coupe du Daemon. Ce n’est plus l’abbé, mais un vecteur du Chaos. Il s’élance contre les acolytes, hurlant, criant, psalmodiant… Il dit aux acolytes qu’il est trop tard, que le temps de sa libération est arrivé. Le sang coulera de nouveau en ce lieu, et Iocanthos tournera le dos à l’Imperium. Tout en combattant, il raille ses adversaires, leur racontant qu’un des leurs – un inquisiteur ? – est déjà venu le trouver. Que c’est cet homme qui l’a aidé à manigancer ce brillant plan. Qu’il y a des serviteurs du Chaos partout, même dans leurs rangs…

C’est un véritable monstre, bien au-delà des forces des acolytes. Et tout semble perdu. Se rappelant la prophétie, Venria se taillade le bras pour faire couler son sang. Est-elle elle aussi une descendante de Drusus ? Est-ce lui qui intervient à travers elle ?

Puis elle vise Aristarchus, le criblant de balles. Le sang gicle et tombe sur le sol en fumant…

Soudain, le Danseur hurle. Son influence sur Skae reflue, laissant l’homme pantelant et gémissant sur le sol. Le Daemon investit alors entièrement Aristarchus, comme si le sang versé de l’héritier de Drusus avait servi de catalyseur à sa transformation. Souriant, l’Inquisiteur possédé se tourne vers les acolytes pour les éliminer, mais alors qu’il tente de les pulvériser grâce à ses pouvoirs, rien ne se passe.

Hurlant de rage, il comprend qu’il a été piégé. Qu’il est impuissant dans ce corps, incapable de puiser dans le Warp. Et les acolytes le comprennent aussi.

Venria, possédée à nouveau – par Drusus ? – l’égorge, et laisse choir le corps de l’Inquisiteur au sol, qui gargouille et meurt dans son propre sang…

Au-dehors, les corbeaux meurent tous et tombent, jonchant le sol, alors que le Spectrefeu cesse de brûler dans les braseros et les encensoirs. Les pèlerins, tirés de leur transe, fuient, affolés et à moitié délirants, alors que Seth entre dans la cathédrale. Les nuages se dispersent, et le soleil rayonne à nouveau…

La prophétie de Drusus s’est accomplie. Le Danseur a été banni…

Venria s’agenouille devant la statue de Drusus et prie le Saint pour sa miséricorde.
Elle le remercie de l’avoir choisie comme vaisseau de sa volonté.
Une voix cependant lui murmure : « Ne te méprends pas. Je ne suis pas Drusus ».

mardi 9 juin 2009

DARK HERESY - A PATH OF VENGEANCE

Le mercredi 24 juin 2009 aura lieu une mini-session de Dark Heresy, se concentrant sur le passé de Constantine Narsès. Elle servira d'introduction pour le Marathon Dark Heresy prévu les 4 et 5 juillet.

Pour note :
Précédente partie : l'épilogue de Dark Heresy - Illumination s'est tenu le 20 mai dernier.
Joueurs présents : Matthieu, Cyril, Fabrice, Thomas