mardi 16 juin 2009
DARK HERESY - TEASER
A la sortie du Tribunal Inquisitorial, Rayner demande à Roake s’il peut s’entretenir un instant avec ses acolytes. L’Inquisiteur accède à sa demande et va préparer leur départ imminent.
Rayner leur donne une piste : il a fait des recherches concernant Eddras d’Allarcand. C’était un noble et un riche mécène de Scintilla. Il a financé l’établissement d’un nouveau culte, les Cantus Immaculata Veritas, qui a pris son essor et gagné en popularité auprès de la noblesse ces dix dernières années. Le Ministorum avait demandé aux autorités inquisitoriales d’envoyer un inspecteur pour donner son avis sur sa conformité par rapport au Credo Impérial. C’est Aristarchus qui avait été nommé. Il a proclamé ce culte digne d’accéder au rang des confessions officielles de l’Ecclésiarchie. Suite à son avis favorable, cette accession a été ratifiée… Ce n’est sûrement pas une coïncidence.
Rayner leur dit qu’il restera sur Iocanthos le temps que son maître, l’Inquisiteur Vownus Kaede, de l’Ordo Hereticus, purge la planète de ses hérétiques. De nombreux bûchers devront être allumés, même s’il regrette cet état de fait. Les personnes qui ont participé au rituel du Danseur sont probablement devenues perméables au Warp, et doivent être purgés. Les acolytes s’étonnent. Ils avaient toujours pensé que Rayner faisait partie de l’Ordo Xenos. Il se contente de leur sourire avant de leur souhaiter bon voyage.
Les acolytes fouillent l’appartement qu’Aristarchus a brièvement occupé à Port Souffrance, mais le trouvent ravagé et pillé. Ils vont ensuite au spatioport, et retrouvent Roake, en compagnie de ses autres acolytes. Il leur présente Graham Strygos, le chef de la seconde unité. Sous ses ordres, Urdos Garm, prêtre du Macchabeus, spécialisé dans l’anéantissement des démons et « prêté » par l’Ordo Malleus, Pellicyclos, Adepte et archiviste, Livan Tilbaren, un clerc pompeux, et Jocelyn Quint, une Arbitratrice aussi cinglante que séduisante.
La tension est grande. Tous savent que l’Inquisiteur Roake ne remettra sa Rosette Inquisitoriale, qu’à son meilleur élément. La compétition sera rude entre les groupes, surtout que les nouveaux arrivés semblent avoir la faveur de Magnus sans avoir pour autant fait véritablement leurs preuves. D’où une certaine jalousie…
Ils prennent place au sein d’un vaisseau étrange, qui se révélera être le Xenoship Pellenshir, l’un des trois vaisseaux autorisés par le Conclave. C’est le transport privé de Roake, qu’il met à la disposition de ses acolytes.
Pour leur prochaine mission, les deux groupes travailleront conjointement. Ils devront traquer un hérétique notoire, Coriolanus Vestra. Un ancien prêcheur et missionnaire du Ministorum, estimé et révéré jusqu’à sa disparition lors d’une campagne d’évangélisation dans l’amas des étoiles du Halo, et à son retour en tant qu’ennemi de l’Imperium et idolâtre du soi-disant Soleil Spectral.
Roake leur explique ce qu’est la Cabale Tyrantine : un groupe d’Inquisiteurs nommés par le Conclave Calixien, chargé d’étudier et de désamorcer la menace de l’Astre Tyran. Glavius Wroth pense que la Cabale est un pouvoir au sein du pouvoir, avec ses buts propres, et tente de la combattre…
L’un des buts de Coriolanus Vestra a toujours été l’acquisition de fragments de partitions écrites il y a des centaines d’années par le défunt compositeur virtuose Jaeger Sebastus Black.
Jaeger Sebastus Black était un compositeur que beaucoup pensaient touché par la grâce de l’Empereur. Mais c’était aussi une ésotériste aux accointances tendancieuses. Ses partitions ont été étudiées avec minutie, car il était connu pour signer ses œuvres et y intégrer des messages cachés, aux références occultes. Chaque combinaison de notes était assimilée à un chiffre, chaque combinaison de chiffres à une lettre. Ainsi s’ébauchaient, sur de multiples niveaux de lecture et de compréhension, des textes hermétiques et initiatiques, que seuls les initiés pouvaient comprendre.
Ces messages ont pendant longtemps fait références aux croyances d’un culte hérétique appelé Le Serre-Lys. C’était une secte d’érudits qui prônait l’idée que le Ministorum, et l’Imperium dans sa globalité, avait désavoué les enseignements de l’Empereur-Dieu, en établissant des cultes le vénérant. Selon eux, les cultes devaient être abolis, et le Credo Impérial en particulier. L’Empereur, disaient-ils en se référant à d’antiques textes hérétiques, avait décrété l’interdiction de tous les cultes, surtout ceux qui voulaient le vénérer. Une vile propagande, bien sûr…
Le Lys est désormais de l’histoire ancienne, mais de toutes manières, Black avait fini par prendre ses distances avec cette secte…
Il disait qu’il avait vu de ses propres yeux la volonté de l’Empereur, à travers la musique, qu’il considérait comme la pulsation du monde. A l’époque, la musique constituait, avec l’arithmétique, astronomie et la géométrie, le Quadrivium, par lequel les savants pouvaient prétendre à la compréhension de l’univers.
Lors de son exécution pour hérésie, Black révéla au monde que son Requiem était déjà écrit, et que bientôt, il résonnerait à travers le monde et éveillerait les masses.
Certains illuminés cherchèrent cette œuvre. D’autres prétendirent qu’une telle composition n’existait pas. Que ce n’était que le dernier pied-de-nez d’un hérétique voulant se jouer des foules. Pendant des siècles, ce Requiem demeura un mythe.
Bien sûr, à travers les âges, de nombreux individus se targuèrent d’avoir eu le Requiem entre leurs mains. Des Rogue Traders, des érudits, des archéologiens… Ces rumeurs ont été étudiées avec soin. La majorité d’entre elles n’étaient que divagations et fausses pistes. Mais pas toutes.
Certaines des personnes qui ont prétendu posséder les partitions ont été retrouvées folles, car elles avaient fait l’erreur de céder à la tentation et de faire jouer le Requiem. Les spectateurs, les musiciens… Tous étaient devenus fous. Malheureusement, ils avaient brûlé les œuvres.
L’Inquisition n’avait jamais mis la main dessus. Jusqu’à l’incident du Lost Pilgrim.
Le Lost Pilgrim était un vaisseau de fret indépendant, qui avait été reporté manquant. Il avait fait escale sur Sinophia Magna, et depuis, plus aucune trace. Jusqu’à ce que son épave soit retrouvée, dérivant sans vie dans l’espace. A bord de ce vaisseau fantôme, des cadavres… des traces de combat. Et dans une pièce close, le cadavre carbonisé d’un homme, ainsi que des fragments de son journal, avec lequel il avait tenté de s’immoler.
Extrait du journal :
Ils sont à ma porte.
J’entends leurs rires. Ils veulent que je les rejoigne.
La musique… Elle est plus forte maintenant.
Elle demeure à mes côtés, toujours, en permanence.
Et ce malgré notre départ de cette maudite planète !
S’ils arrêtaient de rire, je pourrais me concentrer.
Sur cette mélodie, ces notes…
Ces rires, faites-les taire !
Je les couche sur papier, car j’ai peur d’oublier.
J’ai presque terminé.
Qu’ils se taisent !
Je viens de comprendre.
Ces rires, ce sont les miens.
Ils sont tous morts, à l’extérieur.
Je dois les rejoindre…
Accompagnant ce journal, des partitions, elles aussi fragmentaires. Ces partitions ont été traduites suivant les « clés » de Jaeger Sebastus Black, et ces transcriptions sont désormais connues sous le nom de :
Hereticus Tenebrae Propheticum
Ou la Prophétie de l’Astre Tyran, que voici :
Fragments traduits du « Requiem » de Jaeger Sebastus Black
Probablement issus de l’Introït et Kyrie (Premier mouvement)
(…)
Et les quatre cavaliers de la ruine
Jailliront du Maelstrom et du sombre Ether
Couronnés de ténèbres et masqués de chair
Contemplez, sous leurs pas, les Cités se calcinent
Le premier se voudra prince et mendiant
Dans sa main, la lanterne du sage vacille
Et celle des fous, d'un éclat infernal brille
Sa voix, un carillon de discorde et de sang
Et viendra la catin, langoureuse danse...
De ses soupirs, elle ébauchera des tempêtes
Gloires en déshonneurs, triomphes en défaites
Maculés, les braves, de leur propre semence
(…)
Probablement issus du Dies Irae (Deuxième mouvement)
(…)
En ce lieu, ils seront réunis
Parmi eux, le fourvoyé, le déchu et l’égaré
Ils se tiendront sous la lueur de l’astre qui ne brille pas
et ne connaîtront pas sa puissance
Devant eux, les rivières de flammes se tariront,
Les fleuves de sang se flétriront
Et les fleurs fanées révéleront la pourriture
(…)
Probablement issus du Lacrymosa – Salva Me (Troisième mouvement)
(…)
Le Héraut reviendra alors de ce lieu
De grandeur et de résonnance
Et il brandira un grand pouvoir
Mais ce pouvoir ne sera pas celui des déchus et de leurs engeances, et les damnés ne le connaîtront pas
Les sots seront ses messagers,
Son avènement sera celui de la ruine et de la mort,
Même s’il n’en sera pas la cause
Alors, peints de sang, les joueurs se tairont
Et les ténèbres se déverseront, vomies par le Soleil Noir,
Pour être recueillies dans un calice
(…)
Viennent ensuite, d’après les informations glanées :
- L’Offertoire, quatrième mouvement
- Le Libera Me, cinquième mouvement
- Le Sanctus, sixième mouvement
- Le Lux Aeterna, septième mouvement
Dont le contenu reste inconnu à ce jour…
Coriolanus Vestra est obsédé par le fait d’acquérir ce Requiem, car c’est pour lui un guide, dans lequel il trouvera ce qu’il doit accomplir. Il semble sur le point de réussir.
Sa capture est essentielle pour l’Inquisition. Car il pourrait détenir des informations capitales sur la nature de l’Astre Noir.
C’est pourquoi les acolytes devront faire route vers Acreage, où il a été repéré récemment, et procéder à son arrestation.
A ces mots, Constantine pâlit.
Acreage, son monde d’origine…
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