mardi 26 mai 2009

DARK HERESY - ILLUMINATION : RESUME, PART. 2




Les acolytes errent sans but dans Port Souffrance, se confrontant à sa misère et à la tension qui y règne en permanence depuis les attentats. Les arbitrateurs regardent désormais tous les Ashleen avec suspicion, et les acolytes assistent à de nombreux contrôles et fouilles arbitraires. La population non-Ashleen n’est pas en reste. Certains crachent à leurs pieds (insulte suprême, car elle signifie gâcher de l’eau), d’autres les provoquent, les briment… Dakka sent soudain qu’une main farfouille dans sa besace. En se retournant, il voit une fillette à la peau sombre, une Ashleen, s’enfuir à travers la foule avec sa bourse. Il s’élance à sa suite, suivi à son tour par ses camarades, mais sa petite silhouette disparaît vite dans le flot compact des badauds. Il peste.

A ce moment, Ragaana voit un enfant d’une dizaine d’années avec un bâton dans la main, qui observe Dakka depuis une ruelle, comme prêt à intervenir. Le garçon se détourne et s’enfonce dans la ruelle en voyant que Dakka a cessé de poursuivre la jeune fille. Ragaana comprend qu’il est le complice de la voleuse, et le signale à Dakka. Celui-ci grogne et se dirige vers la ruelle.

Le gamin s’est enfoncé dans le passager étroit. C’est l’envers du décor. Si les rues principales étaient un tant soit peu nettoyées, il n’en est rien de ces ruelles. La misère déborde des bicoques aux devantures putrides. Des vieillards et des enfants qui n’ont plus que la peau sur les os les regardent passer, hagards. Malgré la lumière de l’Empereur-Dieu, il semble que certains soient condamnés à vivre dans les ombres…

Dakka, profitant de l’effet de surprise, s’empare du gamin et lui ôte le bâton des mains. Celui-ci se débat, mord, griffe, jusqu’au moment où Ragaana lui remet un Trône. L’enfant devient tout de suite très coopératif, surtout lorsqu’une autre pièce lui est promise au moment de la remise de la bourse. Il en vient même à « vendre » sa camarade, sans remords ni hésitation.

Le garçon les mène jusque dans le Pit, les faubourgs malfamés de Port Souffrance. C’est un quartier à part, bouclé par les autorités de l’Arbites. Aucune force d’ordre n’y met les pieds, et des gangs y font régner la loi. Depuis les attentats, des raids y sont toutefois menés, mais en dehors de ces opérations, aucun Arbitrateur n’ose y pénétrer. Dans un état de délabrement encore pire que les ruelles qu’ils viennent de quitter, le Pit reste un quartier marchand, où toutes sortes de marchandises, légales ou illégales, viennent s’entasser. Il est grouillant d’activité, et accueille autant marchands indépendants que Rogue Traders assermentés, à la recherche d’équipements rares ou illicites.

Ils ne se rendent pas compte qu’une silhouette les observe avec attention, son visage dissimulé sous son capuchon…

La racaille y pullule, et nombre de malfrats patibulaires regardent passer les acolytes avec un regard avide. Mais ils n’agissent pas, peut-être parce qu’ils sont guidés par le jeune garçon… Celui-ci les mène dans les soubassements d’une taverne miteuse, où se déversent les excréments des clients. Là, dans des alcôves putrides et malodorantes, une trentaine d’enfants de tous âges s’entassent. Certains ont apparemment très jeunes, d’autres sont mutilés.

Le garçon va jusqu’à une alcôve, où se tient une jeune fille encore plus jeune que lui. Dans son dialecte barbare, il la fustige de remontrances, et assène le bâton sur sa frêle silhouette à plusieurs reprises, avant qu’un acolyte ne l’arrête. Pour la punir d’avoir volé, dit-il. L’enfant rend la bourse au garçon, qui la tend de manière triomphale à Dakka. Il attend sa récompense en retour.

Ragaana, écœuré par la misère qui l’entoure, tente de soigner quelques enfants. Il distribue des onguents pour traiter des plaies infectées, des lotions pour atténuer les toux… Tout en sachant qu’ils seront probablement vendus au marché noir.

Depuis l’extérieur, Albia les espionne. Elle est au service de Gurgerin Krin, l’un des trois pontes d’Iocanthos. Aux côtés de Sabestha Kosloff, représentante de l’Administratum et dirigeante de la Cour des Comptes, de l’Archevêque Abanossius Gould, haute autorité du Ministorum, il s’occupe de la gestion de la planète, ainsi que du bon approvisionnement de l’Imperium en Spectrefeu. Il est plus particulièrement chargé de gérer la géopolitique du Spectrefeu, et arbitre les affrontements entre Vaï. Sa famille, les Krin, est une lignée majeure de la noblesse Calixis. Ils sont les banquiers du Secteur.

Albia fait donc partie des services de renseignement de Krin. Elle a vu les acolytes rendre visite à Aristarchus, qu’elle était chargée de surveiller, et a pris la décision de suivre ces nouveaux venus, pour connaître leurs intentions. La raison de la présence de l’Inquisition est toujours une information cruciale… Mais malgré ses talents, le Pit reste un endroit dangereux, et elle ne remarque pas les bandits qui s’approchent d’elle et bloquent sa porte de sortie.

Un malfrat l’interpelle. Ne répondant pas, elle cherche à s’éclipser sans créer de vague. Mais elle semble avoir capté leur intérêt. Dakka s’aperçoit de leur présence, et va voir de quoi il en retourne. Il a un fusil au clair, et lorsqu’ils le remarquent, les bandits sortent aussi les armes. Albia est prise entre deux feux. L’affrontement semble inévitable. Mais lorsque le jeune garçon va trouver le bandit pour lui remettre les deux Trônes qu’il a gagné (à contrecœur, mais le malfrat semble être son chef), ce dernier sourit et laisse filer les acolytes.

Les bandits partent. Mais Dakka n’en a pas fini avec Albia. Il la questionne, et elle est obligée de lui répondre. Pour discuter, elle les amène dans une taverne, qui est l’antre d’un autre agent de Krin, censé surveiller le Pit et faire état des derniers ragots du quartier. Discrètement, elle fait passer un message à l’agent, et gagne du temps en parlant avec les acolytes de la situation de la planète, etc.

L’agent revient, et convoie un message de la part de Krin. Les acolytes sont invités à sa table le soir même, pour un dîner convivial. Curieux, les acolytes acceptent et prennent congé, après avoir goûté de la bière aux épices de Spectrefeu.

Une fois hors du Pit, les acolytes flânent dans les rues de Port Souffrance. Ils entendent soudain le tintement de nombreuses cloches, et voient des badauds et des citoyens se presser dans les rues. Bientôt, une foule compacte se dirige vers l’une des portes de la capitale.

Ils y découvrent une procession militaire flamboyante. De nombreux guerriers en armure d’apparat paradent, hallebardes dressées, entourant une énorme plateforme à porteurs dont l’intérieur est dissimulé par des rideaux de soie. Ils apprennent que c’est celle du Vervaï Skull, sommé par l’Imperium à Port Souffrance pour qu’il défende ses intérêts.

Mais soudain, les Acolytes aperçoivent des mouvements suspicieux dans la foule. En effet, une attaque se prépare. Des Ashleens se lancent sur le convoi, armes au clair. Les Acolytes réquisitionnent les Arbites chargés d’assurer le maintien de l’ordre et leur ordonnent de défendre le Vervaï, croyant bien faire. Rapidement, ils parviennent à repousser l’assaut. Ils voient enfin le Vervaï Skull, un véritable colosse en armure de plates complètes, bestial et rageur. Il a éliminé les assassins qui attentaient à sa vie et exulte son triomphe en brandissant la tête de l’un d’entre eux. Il regarde les Acolytes d’un œil mauvais et se détourne, alors que la procession se remet en branle.

Albia, qui gardait un œil sur les Acolytes, vient les trouver, en leur demandant de cesser de faire des vagues. Attaquer un Vaï est un droit séculaire. L’Imperium prône à ce sujet la non-ingérence. Ce qu’ils viennent de faire est une offense diplomatique grave, qui nécessitera réparation. Elle les prie donc de regagner leurs quartiers, et leur propose de les informer sur les coutumes locales, afin d’éviter d’autres incidents. Ce qu’ils acceptent bon gré mal gré.

Le soir venu, les Acolytes arrivent à la demeure de Gurgerin Krin. Celui-ci les reçoit parmi d’autres invités : l’Adepte Sabestha Kosloff, qui dirige la Cour des Comptes de l’Administratum, et l’Archevêque d’Iocanthos, Donossius Gould.

Ils se montrent tous trois très cordiaux, surtout Krin, mais les deux autres invités ne peuvent s’empêcher de se moquer des Acolytes. Jamais directement, bien sûr, mais par des insinuations. Ils rient d’Aristarchus, de son arrogance, de sa stupidité et de sa démence légère. En effet, il s’est comporté ici comme un seigneur en ses terres, paradant, affichant son rang sans aucune parcimonie.

Ce sont surtout les Fedridiens qui sont l’objet de railleries. Sous le couvert de critiquer et de mépriser la barbarie des Ashleens, ils attaquent sciemment Dakka et Ragaana. Gould annonce d’ailleurs fièrement avoir chassé sur Fedrid, lors d’un safari, un monstre sacré pour les autochtones. Plex est écœuré par leur comportement.

Mais mis à part ces banalités, Krin les a aussi conviés pour des affaires sérieuses. Ils souhaiteraient que les Acolytes accusent le Vaï Seth d’hérésie et de traitrise envers l’Imperium. Pourquoi ? Car les idées qu’il prône – le développement de la planète, le bien-être du peuple – ne sont pas du goût des trois magnats. Si les Acolytes pouvaient faire taire cet illuminé dangereux, l’Imperium n’en serait que plus sûr…

Mais les Acolytes refusent. Leur vocation est de traquer l’hérésie, pas de la simuler pour arranger des officiels et des bureaucrates. Sur ces paroles, ils s’éclipsent, mis de mauvaise humeur pour le reste de la nuit. Plex part en premier, suivi de Dakka et de Ragaana. Constantine et Venria restent pour tenter de percer les raisons de cette demande, surtout que Seth est considéré comme quelqu’un de très pieux et de respectueux des règles de l’Imperium, contrairement aux autres Vaï, qui ne vivent que pour le combat et le pouvoir… Mais Krin restera de marbre.

Constantine et Venria marchent sur le chemin du retour. Lorsque soudain, alors qu’ils conversent, la Sororitas s’éloigne, sans un mot. Elle ne s’intéresse plus à Constantine, qui ne comprend pas ce qui se passe. Cela ressemble à du somnambulisme. Elle marche, rentre dans des habitations, et des citadins surpris la regardent passer depuis leurs loges, faites de tentures dressées pour séparer un habitat d’un autre.

Tout au bout, elle s’arrête devant une statuette grossière. Peut-être est-ce une icône de l’Empereur-Dieu, peut-être Saint Drusus… Elle s’agenouille, et lève les mains en faisant le signe de l’Aquila. Elle murmure à demi-mots : « Courage et Honneur », devant un Constantine médusé. Que lui arrive-t-il donc ? Venria reprend soudain conscience, et panique, ne sachant ce qu’elle fait là.

Elle se retourne pour faire face à Constantine, qui lui raconte ce qu’elle a fait. Elle n’a pas d’explication à lui donner.

Plus tard, Constantine et Boucles d’Or feront une recherche sur ces mots qu’elle a énoncés. Courage et Honneur. De nombreuses références émergent des archives de l’Administratum. Mais la plus évidente saute aux yeux, c’est la devise des Ultramarines. Ceux-là mêmes qui ont annihilé Géhenne, quelques mois plus tôt.

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